E.1.b. La Magnéto-encéphalographie (MEG)

Les premières mesures en MEG ont été réalisées en 1968 par Cohen. Le système évolue avec l’apparition des SQUID 28 en 1972, et on passe de systèmes de 7 à 37 capteurs couvrant partiellement la tête à des systèmes à casque intégral d’environ 150 capteurs, commercialisés au début des années 90. Le principe de la MEG est de mesurer les variations de champ magnétique (et non plus électrique comme en EEG) induites par une tâche donnée, à la surface du scalp. Ces variations, de l’ordre de 10-13 Tesla, sont enregistrées à l’aide de bobines réceptrices de flux couplées à des transformateurs de flux (SQUID). Cet appareillage est très coûteux et donc plus rare que l’EEG. Par contre, il permet d’enregistrer les réponses évoquées de manière beaucoup plus focale que l’EEG, et l’enregistrement du signal est beaucoup moins affecté par les tissus cérébraux. Cette technique est aussi beaucoup moins sensible que l’EEG aux bruits extérieurs, entre autre parce que l’appareillage est systématiquement contenu dans une cage de Faraday. L’inconvénient de cette technique par rapport à l’EEG est que les enregistrements sont sélectifs pour les sources de courant tangentielles et peu profondes, alors que l’EEG permet d’enregistrer des sources profondes, et de toute orientation. L’observation des résultats de MEG est très similaire à celle des résultats d’EEG, les pics observés étant notés ‘M’ suivi de la latence de l’évènement.

Notes
28.

Les SQUID sont des capteurs magnétiques supraconducteurs, refroidis à 4°K par un circuit d’hélium liquide.