Conversion graphème-phonème

Dans l’expérience de Fiebach citée précédemment, les mots de basse fréquence et les pseudo-mots provoquent des activations plus importantes que les mots de haute fréquence dans la partie supérieure du pars opercularis (BA 44), l’insula antérieure, le noyau caudé et le thalamus (Fiebach et al., 2002). En se basant sur les modèles double-voie (voir paragraphe C.3.c), les auteurs concluent que ces régions serviraient d’intermédiaire à l’accès lexical via la conversion graphème-phonème. D’après Binder et al. (Binder et al., 2003), les aires impliquées dans l’appariement entre orthographe et phonologie sont le cortex pré-moteur, l’aire motrice supplémentaire bilatérale, le pars opercularis et le pars triangularis gauches, le sulcus frontal inférieur droit et le gyrus frontal moyen antérieur droit. Grâce à une méta-analyse réalisée sur 35 études de neuroimagerie, Jobard et al. (Jobard et al., 2003) proposent quant à eux que la conversion graphème-phonème repose sur les aires temporales supérieures gauches, le gyrus supramarginal gauche et le pars opercularis gauche, les deux dernières régions reflétant l’augmentation de la charge en mémoire de travail.