Deux systèmes d’enregistrement par électrodes sont utilisés dans les laboratoires de recherche. Le premier type d’équipement comprend des électrodes en étain, en argent ou en or. Ces électrodes sont circulaires et creuses, et fixées dans un bonnet qui est enfilé sur la tête du sujet. Pour faciliter le contact entre le scalp et les électrodes, et donc améliorer l’enregistrement du signal, le scalp est décapé à l’alcool au niveau de chaque électrode. Puis, chaque puits au centre d’une électrode est rempli de gel conducteur et abrasif (mélange à haute teneur en sels alcalins K+, Na+ et Cl-). Dans le deuxième type de matériel d’enregistrement, les électrodes sont des petites éponges imbibées d’eau salée. Les électrodes sont reliées entre elles par un filet d’élastiques, déposé sur la tête du sujet. Chaque éponge (électrode) est mise en contact avec le scalp, puis réimbibée d’eau pour améliorer la conductance 33 du courant. Quel que soit le matériel utilisé, les électrodes sont réparties sur le bonnet ou le filet de façon standardisée, selon le modèle "10-20 international" : 19 électrodes sont placées à des distances fixes de certains repères osseux (nasion, inion et les repères préauriculaires droit et gauche) (Figure 3.3a et b), puis les autres électrodes sont interposées entre celles-ci jusqu’à atteindre un total de 32, 64 ou 128 électrodes selon les équipements (Figure 3.3c).
Lorsque toutes les électrodes sont posées sur le scalp du sujet, leurs impédances sont contrôlées, et l’expérience est réalisée en général si toutes les valeurs d’impédances sont homogènes et inférieures à 20 kΩ.
L’impédance se mesure et s’obtient de la même manière que la résistance, à laquelle elle équivaut en courant continu. En courant alternatif, l’impédance est un nombre complexe ayant une valeur fixe de résistance et une phase qui varie en fonction de la capacitance du système (capacité à stocker de l’énergie).
Deux électrodes supra- et infra-orbitales sont ajoutées : elles permettent d’enregistrer les clignements oculaires du sujet tout au long de l’expérience, pour réaliser – au cours des traitements préliminaires du signal – une correction des artéfacts oculaires (voir paragraphe C.3.a).
La conductance est l’inverse de la résistance (G = 1/R)