A.1. Le soutien d’attention

Un sujet traite différemment un stimulus lorsqu’il réalise une tâche active (test de dénomination, de génération…) plutôt que lorsqu’il le voit passivement (Shulman et al., 1997a). Ce type de tâche met en évidence les effets de soutien d’attention : par exemple, les traitements visuels de mots lus peuvent augmenter lorsque les sujets doivent lire les mots à haute voix plutôt que silencieusement, même si les "inputs" visuels sont les mêmes (Price et al., 1997a; Shulman et al., 1997b). L’influence des effets "Top-down" attentionnels serait significative dès les traitements visuels primaires, dans le cortex occipital (Shulman et al., 1997a).

A cette augmentation d’activité dans les régions spécifiques du traitement du stimulus présenté s’ajoutent diverses activations significativement plus importantes en condition de soutien plutôt que de relâchement d’attention : différentes aires du cortex pré-frontal, du cortex pré-moteur et du cortex cingulaire antérieur sont activées dans des tâches qui requièrent l’attention soutenue du sujet (Frith and Dolan, 1997; Mesulam, 1990).