Evènement N1

Les latences du pic N1 sont reportées dans le tableau ci-dessous :

  sujets Témoins sujets Dyslexiques
TP 50 ms 184 ±15 ms 196 ±19 ms
TP 66 ms 210 ±19 ms 223 ±17 ms

Les différents résultats des analyses de variance réalisées sur latence et amplitude moyenne de la N1 sont présentés dans le tableau suivant :

N1 Latence Amplitude moyenne
effet de groupe F[1,18] = 4.22; p = .055 F[1,18] = 5.21; p = .03
effet de lexicalité F[1,18] = .10; p = .75 F[1,18] = 4.26; p = .05
effet de TP F[1,18] = 36.5; p = <10-4 F[1,18] = 17.22; p = .0006
Interaction groupe/lexicalité/TP - F[1,18] = 6.34; p = .02

La latence de la N1 n’est influencée ni par l’effet de groupe, ni par la lexicalité des stimuli. Cet évènement est significativement retardé et réduit pour 66 ms de TP par rapport à 50 ms de TP (Figure 6.3).

Des résultats de test t en séries appariées viennent compléter les résultats sur l’effet de TP : dans le tableau suivant sont indiqués les intervalles de temps dans lesquels les conditions de TP à 50 et 66 ms (toutes lexicalités confondues) diffèrent significativement.

Test t sujets Témoins sujets Dyslexiques
région Pariéto-occipitale Gauche [156 – 190] et [202 – 278] ms [164 – 198] et [208 – 256] ms
région Pariéto-occipitale Droite [148 – 190] et [204 – 286] ms [158 – 200] et [218 – 266] ms

L’amplitude moyenne de la N1 est dépendante de l’effet groupe, indépendante de la lexicalité, avec une triple interaction significative groupe/lexicalité/TP. L’analyse post-hoc (test de Scheffé) de cette triple interaction est résumée dans le tableau suivant. Les effets de lexicalité sont reportés, pour chaque TP et chaque groupe de sujets :

Test de Scheffé (effets de lexicalité) sujets Témoins sujets Dyslexiques
TP 50 ms p = 1.0 p = .93
TP 66 ms p = .02 p = .35

Ainsi, toutes conditions confondues, la N1 est moins ample chez les sujets dyslexiques que chez les témoins. Par ailleurs, la N1 est plus ample en contexte ‘Mot’ que ‘Non-mot’, uniquement chez les témoins, et uniquement à 66 ms. Aucun effet de lexicalité n’est obtenu, chez les sujets dyslexiques, sur l’amplitude moyenne de la N1.