B.3.c. Discussion

Données comportementales

Un temps de présentation des items plus long entraîne une diminution significative des taux d’erreurs pour les deux groupes de sujets. Ainsi, la facilitation de la tâche entraînée par une meilleure vision des stimuli profite autant aux sujets dyslexiques qu’aux sujets témoins.

En revanche, le contexte lexical favorise l’identification de lettres pour les sujets témoins – effet classique de supériorité du mot – mais pas pour les sujets dyslexiques. Les dyslexiques, au vu des données comportementales, semblent souffrir d’une déficience d’effets "Top-down" lexicaux facilitateurs sur l’identification des lettres d’un mot connu. Comme nous l’avons mentionné dans nos hypothèses, aucune étude n’a été publiée, à notre connaissance, sur le "Word Superiority Effect" chez des sujets dyslexiques adultes. Deux études ont néanmoins révélé que ce WSE n’existait pas chez des enfants dyslexiques, qu’il soit ou non observé dans le groupe d’enfants témoins appariés en âge de lecture (Chase and Tallal, 1990; Grainger et al., 2003). L’apparition du WSE avec l’augmentation de l’âge de lecture, et donc l’augmentation du nombre de mots stockés dans le lexique mental (Mayall, 2002) semble donc ne pas avoir lieu chez les patients dyslexiques.