B.5. Conclusion

Les sujets dyslexiques de notre étude sont déficitaires pour les processus de ‘haut niveau’, aux stades de traitement des lettres et des séquences de lettres. Par contre, ils ne montrent aucune déficience au niveau de traitement ‘bas niveau’ des traits visuels. De plus, ces patients souffrent d’un déficit dans les effets "Top-down" lexicaux facilitateurs, alors qu’ils sont semblables aux témoins pour ce qui est des influences de type "Bottom-up" (effets du temps de présentation des stimuli et de la position de regard). Dans le cas particulier de cette tâche, ils ne divergent pas des témoins d’un point de vue attentionnel.

De plus la pathologie dyslexique ne semble pas influencer le temps de transfert interhémisphérique, de l’ordre de 30 à 40 ms pour les sujets dyslexiques et contrôles. Pourtant, le temps de transfert plus court dans le sens hémisphère droit vers hémisphère gauche observé chez les sujets témoins n’est pas retrouvé chez les sujets dyslexiques.

Les principaux résultats de cette étude sur l’identification de lettres chez des adultes dyslexiques sont présentés dans le schéma de synthèse de la figure 6.8.

Figure 6.8 : Schéma de synthèse des effets "Bottom-up" et "Top-down" influençant l’identification de lettres, chez des sujets adultes normo-lecteurs ou dyslexiques.
Figure 6.8 : Schéma de synthèse des effets "Bottom-up" et "Top-down" influençant l’identification de lettres, chez des sujets adultes normo-lecteurs ou dyslexiques.

Après avoir décrit les déficits d’origine lexicale mis en évidence chez les sujets dyslexiques, nous allons maintenant étudier leurs éventuels déficits attentionnels, à l’aide d’une tâche spécifiquement dédiée à l’analyse de ces processus.