Les modèles interactifs (connexionnisme)

Les modèles connexionnistes se sont développés notamment à partir des travaux de McClelland, Rumelhart et al. (voir (McClelland and Elman, 1986; McClelland and Rumelhart, 1981)). Au lieu d’un traitement séquentiel, le fonctionnement cognitif est conçu comme celui d’un très grand nombre de processeurs élémentaires, constituant un réseau hautement interconnecté, et fonctionnant de façon massivement parallèle (principe des modèles PDP, Parallel Distributed Processing). Ce type de modèle présente un certain nombre de propriétés intéressantes : (a) un nombre important de contraintes diverses est pris en compte, simultanément ; (b) le jeu des excitations et inhibitions entre les éléments du réseau rend compte de l’interactivité des processus – sans exclure certains effets de modularité partielle ; (c) la capacité à traiter des données incomplètes ou déviantes, ainsi que les processus d’apprentissage sont pris en compte dans ce type de modèle. L’approche connexionniste constitue surtout un cadre descriptif très général, qui jusqu’ici a été utilisé plutôt pour rendre compte de résultats expérimentaux – la plupart des travaux publiés sont des simulations – bien qu’elle connaisse actuellement un développement important.

Mais les modèles connexionnistes sont tout de même critiqués, surtout du fait de leur incompatibilité avec les substrats neurobiologiques. Ces modèles, même s’ils prennent en compte de nombreux facteurs et expliquent une majorité de résultats expérimentaux, ne peuvent souvent pas être adaptés aux connaissances biologiques que nous avons du cerveau humain.