6.1.2. Participants

Vingt-quatre patients schizophrènes (16 hommes et 8 femmes ; âge moyen : 36.6 ans, limites : 20.0-49.0, écart type : 7.7 ; niveau d’éducation moyen : 10.0 ans, écart type 2.3) et 24 participants contrôles sains (15 hommes et 9 femmes ; âge moyen : 40.2 ans, limites : 19.0-56.0, écart type : 14.2 ; niveau d'éducation moyen: 11.3 ans, écart type 2.3) ont participé à l’expérience. Tous les participants ont signé une lettre de consentement après avoir reçu une description précise de l’expérience. Les patients (Tableau 4) étaient hospitalisés dans le service Jean Dechaume du Pr. Terra de l’Hôpital du Vinatier à Lyon. Leur pathologie a été évaluée à l’aide du Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI) (Lecrubier et al., 1997).

Tableau 4 : Caractéristiques des Patients Schizophrènes et des Participants Contrôles
Tableau 4 : Caractéristiques des Patients Schizophrènes et des Participants Contrôles

Le diagnostic de schizophrénie a été posé en se référant aux critères du DSM-IV (American Psychiatric Association, 1996) en excluant tous les troubles neurologiques et psychiatriques concomitants. Les critères d’exclusion clinique comprenaient la présence de troubles auditifs ou visuels, de troubles affectifs, de troubles addictifs (dépendance à une drogue ou alcoolisme) définis selon le DSM-IV, de traumatismes crâniens, de troubles neurologiques et d’un âge supérieur à 65 ans. Tous les patients étaient traités avec des antipsychotiques (généralement olanzapine et risperidone) et étaient cliniquement stables au moment de l’expérience (durée moyenne d’évolution de la maladie: 11.2 ans, écart type : 7.4 ; moyenne totale de la SANS 3 (Scale for the Assessment of Negative Symptoms, Andreason, 1983) : 42.5, écart type : 25.5 ; moyenne totale de la SAPS 4 (Scale for the Assessment of Positive Symptoms, Andreasen, 1984) : 31.6, écart type : 16.6). Aucun des participants contrôles ne présentait de troubles neurologiques ou psychiatriques évidents. Ces participants étaient appariés aux schizophrènes (même sexe 2 (1) = 1.05, ns ; même âge t(46) = 1.073, ns ; même niveau d'éducation t(46) = 1.835, ns) et ont été recrutés selon ces critères et sur une base de volontariat.

Notes
3.

L’échelle d’appréciation des symptômes négatifs SANS permet d’évaluer les symptômes déficitaires dans le cadre d’un trouble schizophrénique. L’échelle est constituée de 25 items regroupés selon 5 composantes et cotés de 0-5 et elle permet de documenter les symptômes suivants : émoussement affectif, alogie, avolition-apathie, anhédonie-retrait social et troubles de l’attention.

4.

L’échelle d’appréciation des symptômes positifs SAPS permet d’évaluer les symptômes positifs dans le cadre d’un trouble schizophrénique. L’échelle est constituée de 34 items répartis en 4 composantes et cotés de 0-5 et permet de documenter les hallucinations, les idées délirantes, les bizarreries du comportement et les troubles de la pensée