Ajustement du modèle DPSD aux données empiriques des x-ROCs

Les x-ROCs prédites correspondant au meilleur ajustement de l’équation standard du modèle DPSD aux données x-ROCs empiriques (Yonelinas, 1999) ont été ensuite évaluées selon la même méthode que précédemment. Deux simulations ont été conduites avec deux paramètres libres : Ra et d' ou Ra et Rn. La solution qui donne le plus petit SCe est alors retenue. Les x-ROCs prédites correspondantes sont présentées dans les Figures 12(B1,B2). Les valeurs des paramètres et les SCe sont présentées dans le Tableau 14.

Patients Schizophrènes .

La x-ROC prédite par le modèle DPSD est curvilinéaire et asymétrique pour la condition de jugement profond à l’étude (intersection de l’axe y est à .06). Cela implique que 6% des visages anciens impliquent un processus de récollection (« se rappeler pour accepter »). La x-ROC prédite par le modèle DPSD est, en revanche, curvilinéaire et symétrique pour la condition de jugement superficiel à l’étude. Toutefois les x-ROCs prédites ne diffèrent pas significativement de la diagonale positive (superficiel/hasard : 2 (1) = 0.23, ns ; profond/hasard : 2 (1) = 0.46, ns). On peut donc en conclure que les réponses du sujet ne diffèrent pas d’un choix aléatoire et que les patients schizophrènes ne parviennent pas ici à discriminer un arrière-plan ancien d’un arrière-plan nouveau.

Tableau 14 : Paramètres de récollection (R ancien, R nouveau), de familiarité (d’) et somme des carrés de l’erreur (SCe) estimés pour le meilleur ajustement du modèle DPSD en fonction de la condition d’étude (jugement du genre vs. jugement de l’honnêteté) pour les patients schizophrènes et les participants contrôles
Tableau 14 : Paramètres de récollection (R ancien, R nouveau), de familiarité (d’) et somme des carrés de l’erreur (SCe) estimés pour le meilleur ajustement du modèle DPSD en fonction de la condition d’étude (jugement du genre vs. jugement de l’honnêteté) pour les patients schizophrènes et les participants contrôles

Les x-ROCs prédites par le modèle DPSD sont curvilinéaires et symétriques pour les deux conditions d'encodage. Les participants contrôles discriminent les visages présentés sur un arrière-plan identique de ceux qui sont présentés sur un arrière-plan modifié en se basant uniquement sur la familiarité, que l’encodage ait été superficiel ou profond.

Figure 12. Hits versus fausses alarmes pour les nouveaux visages en fonction du degré de certitude en reconnaissance de l'arrière-plan pour les patients schizophrènes et les participants contrôles. x-ROCs du meilleur ajustement du modèle binormal (A). x-ROCs du meilleur ajustement du modèle DPSD pour les patients schizophrènes (B1) et pour les participants contrôles (B2). z-ROCs du meilleur ajustement du modèle DPSD pour les patients schizophrènes (C1) et pour les participants contrôles (C2). Conditions expérimentales : schizophrènes – jugement du genre (☐ -- ☐); schizophrènes – jugement d’honnêteté (♢ -- ♢) ; contrôles - jugement du genre (■ -- ■)  ; contrôles – jugement d’honnêteté (♦ -- ♦).