Afin de mener à bien cette recherche et de réaliser les objectifs que nous nous sommes fixés, le matériel à disposition pour vérifier nos hypothèses sera :
les statistiques officielles (données chiffrées), les textes (ouvrages et revues), ainsi que les rapports (déclarations et compte rendu des séminaires) des acteurs en présence sur les NTIC en Afrique. En dépit du fait que le principal élément constitutif de notre corpus soit le questionnaire.
Aucune source documentaire ayant trait à notre sujet n’a été négligée. C’est dans ce souci qu’il nous a paru nécessaire de puiser dans des compte-rendu des séminaires, colloques et autres rencontres scientifiques ainsi que dans les travaux d’organismes nationaux tels la fête de l’Internet au Gabon, INFO COM Gabon, ainsi que sur les quelques travaux de recherches existants 58 .
En ce qui est de l’analyse des usages, l’observation des comportements sur le terrain a été notre principal champ d’investigation. Même si les enquêtes de terrain ont constitué la boîte de pandore de notre recherche. C’est dans cette perspective, que nous avons entrepris trois voyages au Gabon. Voyages qui nous ont été indispensables pour la collecte des données nécessaires à la constitution dudit corpus.
Ces voyages nous ont permis de rencontrer plus de 100 personnes : du simple usagers du téléphone mobile aux professionnels et gestionnaires des NTIC dans les établissements publics et privés au Gabon. Ce qui nous a permis de recueillir des données tant qualitatives que quantitatives (Cf. CD-Rom).
Aussi, convient-il de préciser que, même si l’intitulé de notre thèse porte sur l’Afrique, « Développement de la téléphonie mobile en Afrique,» notre champ d’investigation se limitera, grosso modo, aux pays Francophones d’Afrique subsaharienne notamment : le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Gabon.
Le dernier pays cité constituant notre modèle comparatif de base. Le choix de ces pays n’est pas le fruit d’un hasard. Il a été motivé par le fait que ces différents États jouent un rôle pilote dans le développement des NTIC en Afrique noire. En outre, pour répondre à l’intérêt du substantif « Afrique », dans l’intitulé que nous donnons à notre sujet, disons que ce choix se justifie ici par la nécessité qu’on pourrait avoir à tirer des parallèles entre les différents États du continent.
Approche, qui du reste, nous paraît nécessaire pour étayer nos démonstrations. Ce sera le cas des pays comme le Sénégal, qui fait école en la matière, du Togo, et de bien d’autres.
Aussi, c’est dans ce même souci d’étendre notre recherche à l’échelle continentale que nous avons procédé à une enquête de terrain à Lyon en France. Cette enquête a été menée auprès d’une cinquantaine d’étudiants d'origine africaine (toutes nationalités confondues), rencontrés pour la plupart dans les salles de libre accès informatique.
Le choix ciblé de cet endroit nous a notamment permis d’interroger un public déjà initié aux Nouvelles technologies de l’Information. C’est donc des individus "engagés", capables d’avoir un point de vu objectif sur la question que nous avons visé. Et nous n’avons pas été déçu. Tant les résultats obtenus sont à la hauteur de nos attentes.
Nous pensons notamment aux travaux universitaires (Thèses, mémoires) qui ont été réalisés sur le thème des NTIC.