PREMIÈRE PARTIE :
comment la téléphonie peut- elle aider à susciter le développement ?

Introduction

Le constat d’un fort intérêt de la société africaine pour la technologie du mobile ne fait plus l’ombre d’un doute. C’est d’ailleurs sur la base de ce constat, que germe dans cette première partie, la nécessité de nous interroger sur les facteurs encourageants de ce marché du mobile. En outre, hormis l’analyse des facteurs vivifiants de ce marché, il conviendra de manière plus large, de nous pencher sur la question du développement. Question qui a toute sa place dans ce travail tant le développement aujourd’hui, plus qu’hier, passe pour être le principal leitmotiv des dirigeants africains.

Au sujet de l’étude du développement de la téléphonie mobile, si Patrice Flichy admet deux 61 types de conceptions aux techniques de communication, Aronson 62 dans son étude de la sociologie du téléphone distingue classiquement trois types d’effets. Effets qui reposent sur l’activité économique, le recueil d’information, et la - sociabilité privée. Bien que le centre d’intérêt de notre recherche soit pour l’essentiel axé autour du premier et du troisième point énoncés par la sociologie d’Aronson. Il ne sera pas inintéressant dans la perspective de ce travail de prendre en compte les deux autres éléments sur lesquels ont porté cette étude : c’est le cas de l’aspect économique sur lequel nous allons nous pencher tout de suite.

Notes
61.

L’un privilégiant la diffusion d’informations, l’autre la communication interpersonnelle. Cf. PF « Au cœur de l’imaginaire technique, » Sciences humaines n° 129, p. 40.

62.

Sydney, Aronson «The Sociology of telephone», 1973.