1.2.4 Vers une reconsidération des petits métiers

L’observation de l’économie gabonaise donnait jusque-là, les apparences d’une économie doublement extravertie. Doublement parce que, la constitution du budget de l’État nous l’avons vu, est déjà tributaire des recettes des produits de rente (pétrole et manganèse) dont la commercialisation dépend de la situation du marché international. Mais aussi, et c’est le second facteur de dépendance. L’économie locale est pour une large part, détenue par les expatriés venus des autres pays du continent.

À l’origine de cette situation, le constat d’un manque de considération (par les Gabonais), jusqu’à une période récente, d’un certain nombre d’activités considérées comme moins valorisantes. Les Gabonais avaient donc déserté les activités du type commerce, manutention, éboueur, nettoyage, cordonnerie, en somme,  tout ce qui est convenu d’appeler les «petits métiers».

Délaissés par les nationaux eux-mêmes, ces «petits jobs» ont fini par devenir l’apanage des immigrés. En tête desquels se trouvent les Maliens, Ghanéens, Togolais et Béninois. Venus coûte coûte pour se faire de l’argent au Gabon, ces étrangers ne se sont pas faits prier pour occuper un secteur dont ils avaient eux-mêmes le secret de la profitabilité.

Considérant que «l’argent n’a pas d’odeur», la vision ouest africaine de la réussite annihile tous les complexes. Quelle qu’en soit l’activité, pour peu qu’elle lui permette de «gagner dignement sa vie», l’Africain de l’Ouest s’y investit sans rechigner. Assurément, les voisins ouest africains du Gabon attachent de l’importance non pas à la qualité du travail, mais au fruit que celui-ci produit.

Or cette approche n’existe pas pour le commun des Gabonais pour qui le gain ne suffit pas pour constituer un facteur de satisfaction. Pour lui, il faut (en plus), que ce gain provienne d’«un travail de qualité». Telle est la vision de la réussite en Afrique centrale de manière générale 156 où la qualité de l’activité à exercer semble primer sur la nécessité d’en avoir. L’attachement des Gabonais pour les fonctions administratives, dites «emplois de bureaux», en est la preuve. Le nombre des fonctionnaires gabonais s’élevait à 3.5200 agents à la fin juin 1999 157 , auxquels s’ajoutent 9800 agents temporaires. Les chiffres de l'OCDE 158 confirment d'ailleurs cette préférence en estimant à environ 40. 000, le nombre de fonctionnaires au Gabon, pour une population de 1,3 million, soit deux fois plus relativement que dans les autres pays d’Afrique.

C’est donc cette préférence pour les emplois de bureaux à l’origine du délaissement des activités manuelles qui laisse parfois penser que l’argent gagné dans l’exercice des autres métiers 159 a un autre parfum. Or il n’en est pas du tout question. Mais il faut le dire, cette préférence pour la bureaucratie au Gabon n’est autre que l’un des effets pervers de la rente pétrolière qui a conduit à l’argent facile. Tout le monde aimerait être grassement payé sans un dur labeur.

Au final, le fait d’avoir délaissé un pan entier de l’activité économique aux étrangers aurait selon les économistes, des effets néfastes sur la rentabilité du pays. On n’a d’ailleurs pas besoin d’être un expert en économie pour le comprendre. Il suffit de réaliser le fort taux de transferts d’argent : virements bancaires, chèques de voyages, etc. du Gabon vers l’étranger pour se rendre compte de la fuite des revenus du travail. C’est un secret de polichinelle, le fruit du travail de ces expatriés qui officient dans «les petits boulots» a pour destination finale leurs pays d’origine 160 . Cette fuite de fonds, a entre autres inconvénients, une baisse de la consommation des ménages. Car au lieu de consommer, les travailleurs immigrés épargnent pour investir dans leurs pays d'origine.

Or, si les Gabonais investissaient à fois «les petits boulots» et le secteur privé en mettant en place des PME, cela permettrait notamment de désengorger la fonction publique déjà saturée avec ses 40.000 fonctionnaires. Mais « les mobiles du développement » vont bien au-delà de la préférence professionnelle. Grâce à la libéralisation du secteur des télécommunications, l’euphorie qui s’en suit dans la branche du mobile notamment peut à plus ou moins long terme contribuer à revigorer l’ensemble du tissu économique africain. Que constate-t-on depuis la libéralisation des télécommunications ?

Si la privatisation des télécommunications est un serpent à deux têtes parce qu'elle profite d'abord aux investisseurs étrangers, il n'en demeure pas moins que depuis cette libéralisation s'observe partout en Afrique une multiplication des « maisons communautaires » : point phones et cybers centre.

Des points de vente de cartes de recharges (détaillants et grossistes), des télé-boutiques poussent comme des champignons sur le continent. Il suffit de tenter de s’aventurer à comptabiliser le nombre de panneaux publicitaires y afférents pour se rendre compte de l’ampleur du phénomène. Le seul pan de la libéralisation des télécommunications qui profite véritablement au continent africain c'est l'introduction de la concurrence.

Car dans ce mouvement tous azimuts de mise en service de boutiques de vente des produits affiliés aux télécommunications en Afrique s’observe curieusement au Gabon, un accroissement de vendeurs et d’entrepreneurs nationaux. Prise de conscience subite ? Changement de mentalité ? Quoi qu’il en soit, cette prise en main d’un secteur 161 , jadis délaissé aux étrangers conduit si besoin en était, à mesurer le degré d’importance aujourd’hui attachée au secteur du «business». Les facteurs conjugués d’un « business» porteur, ajouté à une situation économique peu reluisante, conduisent vraisemblablement à une prise de conscience des Gabonais pour les «petits métiers».

Cette débrouillardise se manifeste par une recrudescence de commerces de téléphones mobiles, par un commerce à la limite de l'anarchie des cartes de recharge, et par une multiplication de cyberespaces, de points phone et «autres call box» avec des services d’envoi et de réception de fax. Tel est le contenu des activités économiques à la mode aujourd'hui au Gabon.

«Il vaut mieux donc tard que jamais», les Gabonais 162 ont semble-t-il, pris la mesure du caractère intéressant de l’initiative privée. Déjà en 2001, Libreville à lui seul comptait 19 cybercafés 163 . Et de nombreux nationaux en sont soit propriétaires, soit co-propriétaires.

Longtemps délaissés aux immigrés, « les petits boulots 164  » suite à l'action conjuguée de la crise économique couplée à l'attrait pour les nouvelles technologies semblent tout d'un coup plaire aux Gabonais. Ainsi s’observe autour de cette effervescence, et cela depuis un certain temps, une prise en compte du travail quel qu’il soit. La préférence pour les emplois valorisants même si l’on ne peut le quantifier semble s’amenuiser.

En outre, et cela est tout aussi spectaculaire, à défaut de pouvoir se mettre à leurs propres comptes, les Gabonais acceptent désormais de travailler pour quelqu’un en tant que gérant, secrétaire de saisie pour le traitement de texte ou faire le monitorat en informatique auprès des usagers des cybercentres.

Plein-ciel est l’un des grands quartier du cinquième arrondissement de Libreville où se trouve implanté le « Cyber Game 165  ». C’est un cyberespace comme on en trouve un peu partout dans la Capitale gabonaise. Dans cette salle d’environ 50m2 se trouvent installés une trentaine de PC « Personnal Computers » disposés sur deux colonnes de trois rangées.

Chaque micro-ordinateur étant séparé de celui d’à côté par une planche bien poncée et vernie pour garantir la discrétion entre usagers. De l’inventaire de l’équipement du « Cyber Game » de Plein Ciel il en ressort que celui-ci compte un scanner, un photocopieur 6220 de marque Canon et deux imprimantes.

Propriété d’un nigérian associé à un Camerounais. Le « Cyber Game » existe depuis environ un an. Ouvert tous les jours de la semaine de 7h 30 le matin à 22h le soir jours fériés y compris. Notre fameux cyberespace compte un total de 8 personnes qui composent l’effectif total du personnel en dehors des dirigeants.

Pour faire fonctionner une permanence, le « Cyber Game » nécessite une équipe de 4 personnes composée de deux moniteurs, d’une caissière et d’une personne qui se charge de la saisie des textes manuscrits apportés par des particuliers. C’est donc un personnel reparti en deux équipes dont une qui commence le matin à l’ouverture jusqu’à 14heures. Et la seconde vague prend la relève de 14 heures à 22 heures, heure de la fermeture. Ce sont donc ces personnes qui se relaient par demi-journée qui sont au service des Internautes et autres clients du Cyber.

Ce personnel que nous avons du reste rencontré et qui compose les équipes de gérants du « Cyber Game » de Plein Ciel est, avons nous constaté, essentiellement constitué de jeunes gens, filles et garçons. La vingtaine à peine révolue, ces gérants sont très dévoués à leur tâche tant c’est avec enthousiasme qu’ils répondent aux sollicitations de leur clientèle.

À la question de savoir si cela ne les gênait pas de travailler même pendant les jours fériés, l’un d’entre eux nous a répondu sans sourciller : « c’est comme à l’hôpital, nous faisons un travail d’intérêt général». Et a renchérit : « les gens veulent être en communication tout le temps, il n’y a pas de jour férié pour communiquer ; c’est donc une contrainte » !

Il faut dire qu’en dehors de l’informatique dont l’essentiel du service est constitué par la communication via l’Internet, le Cyber de Plein Ciel qui est implanté en plein carrefour d’Awendjé, à la porte de la gare routière des « clandos 166  » qui conduit au quartier Beau Séjour et ses environs, ce centre de communication offre aussi d’autres services.

Entre autres services nous avons noté : la saisie de textes sur les logiciels Word et Excel ; la possibilité de faire des copies en couleur et en noir et blanc sans omettre l’impression de documents.

À cette liste, on ajoutera des sessions de formation à l’initiation à l’informatique : usage de l’Internet, l’initiation au traitement de textes sur Word, et bien sûr la vente de cartes de recharges des trois opérateurs de téléphonie du marché gabonais que sont Libertis, Celtel et Telecel.

Les propriétaires du Cyber ont aussi pensé à installer dans un coin de la salle un distributeur de boissons rafraîchissantes. Une pièce faisant office de sanitaires est aussi à la disposition des usagers pour leur confort. S’agissant de la tarification 167 , nous avons constaté que les prix sont quasiment les mêmes dans tous les Cybers que nous avons fréquenté dans la capitale gabonaise. Harmonisée, il reste à savoir si cette tarification avait été arrêtée par les autorités de régulation ou alors elle relève de la concertation de l’ensemble des détenteurs de Cybers.

Par exemple un texte manuscrit simple 168 d’un particulier saisi sur Word par un employé du Cyber sera facturé 1,53 euros la page. Par contre, un particulier qui vient lui-même saisir son texte d'une page sur Word à partir du mini ordinateur du Cyber réservé pour ce faire sera facturé 0,76 euros. Par ailleurs, c’est la saisie d’un texte comportant des tableaux qui elle, revient plus cher en ce sens qu'elle est facturée à 2,30 euros la page.

En ce qui est des impressions, une page A4 imprimée en noir et blanc est facturée 0,30 euros. Par contre une impression en couleur du même format (A4) coûte quant à elle 1,5 euros. S’agissant des photocopies, la note à régler pour une copie A4 en noir et blanc s'élève à 0,15 euros. En outre une photocopie en noir et blanc sur format A3 est, elle, facturée au double, c’est-à-dire 0,30 euros. Jadis l’apanage d’immigrés venus d’Afrique de l’Ouest, le secteur de la vente semble se nationaliser du fait du commerce des téléphones mobiles. Un important changement de mentalité semble s’opérer.

Malgré la pauvreté à l’origine de l’état de précarité et dans laquelle se trouve 80% de Gabonais, cette reconsidération des « petits boulots » donne l'impression qu'il est moins ridicule d’être un vendeur de produits liés aux télécommunications : les ordinateurs, les téléphones portables, les cartes SIM, les kits mains libres, etc. que d’être un vendeur de boîtes de sardines !

La possession du téléphone mobile, nous le verrons par ailleurs, étant entourée de nombreuses représentations, il semble que sa vente est tout aussi valorisante que sa détention. Être gérant d'un point phone ou d'une boutique de produits TIC donnerait une certaine valeur au commerce. C’est comme s’il y avait une valeur ajoutée. Tant le commerce des biens et services liés aux TIC donne un certain prestige au vendeur : une image de modernité.

En tout cas, c’est l’interprétation que nous faisons de ce brusque changement de comportement des Gabonais. Le gérant étant en quelque sorte un propriétaire de fait des biens et services qu’il vend, celui-ci jouit des mêmes prestiges qu’un propriétaire de droit. Cette nouvelle vague de gérants surfe donc sur cette reconnaissance de minis Bill Gate pour embrasser un secteur pour lequel ils n’avaient aucune considération.

Cette reconsidération des « petits métiers » conduira à long terme selon les dires des économistes à apporter un début de réponse à l’épineux problème de chômage qui touche plus de 40% de la jeunesse gabonaise 169 .

En dehors de ces considérations sociales qui relèvent d'un choix d'investissement, le lien du téléphone mobile au développement peut se faire sur un tout autre plan : celui de la revalorisation des campagnes.

Ainsi, le rapprochement du territoire où se déploient les services de télécommunication du territoire social et économique réel est constant. Chacun le sait, les conditions généralement posées par certains habitants pour s'installer dans les zones périphériques des villes sont : l'adduction d'eau, la desserte en électricité et le passage des câbles de téléphone. Aujourd’hui, grâce au réseau du mobile (qui ne nécessite pas d’installations physiques), le blocage est levé, en tout cas en ce qui concerne le téléphone.

Grâce au caractère immatériel du réseau du mobile, sa venue pourra concourir à la revitalisation des villes périphériques. Cela ne fait l'ombre d'aucun doute, avec l'accroissement du nombre d'usagers du mobile, le territoire des télécommunications est condamné à s'étendre en Afrique. La multiplication de services adaptés de nature communautaire désenclave déjà des régions entières jusque là isolées. Cette avancée est porteuse de développement économique et social. Elle permet notamment de rassurer ceux des investisseurs qui hésitaient à investir dans des régions considérées comme "perdues".

Au plan de l'activité économique, les sociétés de service, notamment dans le domaine touristique, pourront désormais faire bénéficier leur clientèle d'une offre élargie grâce au développement des télécommunications.

En parlant de tourisme, il est par exemple plus rassurant pour un touriste Occidental de "s'aventurer" dans les lacs et lagunes du Gabon en sachant qu’il a un moyen de communication permanent que de le faire en étant coupé du reste du monde. L’extension du réseau de la téléphonie mobile pourrait, pense t-on, entre autres, développer le secteur du tourisme au Gabon 170 .

Outre cet aspect, l'extension du réseau (mobile) à l'échelle nationale devenant l'obsession des opérateurs, son extension incitera aussi au développement de son concurrent : le réseau téléphonique filaire. Or, ce dernier nécessite une infrastructure lourde : pylônes, antennes paraboliques, câbles, etc. Si le réseau filaire enjambait la dynamique actuelle du mobile, son développement à l’échelle nationale pourrait contribuer à la construction de routes indispensables à l'installation de pylônes, d'antennes paraboliques, etc. Ce qui, de fil en aiguille permettrait, en tout cas pour le cas du Gabon, de développer le faisceau hertzien si cher à la couverture en radio et télévision qui fait encore défaut dans de nombreuses régions.

Dans le même ordre d'idées, étant donné que la clientèle des sociétés pourvoyeuses de services de télécommunications s'élargit, nous sommes en droit de penser que cette augmentation de la demande conduira à long terme, à une baisse des prix qui jusque-là demeurent excessifs. Ce relâchement des prix permettra encore un peu plus de démocratiser la consommation du téléphone, mais aussi de l’Internet par les télés centres.

En matière des NTIC, le développement de la téléphonie mobile en question jouera un rôle de pionnier.

Nous prédisons à la téléphonie mobile un rôle catalyseur dans l'utilisation des NTIC en Afrique, dans la mesure où la souplesse qui s'observe sur la facture du téléphone (qui tend à se rapprocher du niveau de revenus et des ressources des utilisateurs), s'étendra vraisemblablement à l'ensemble des TIC.

Nous mettons donc à l'évidence des opportunités de développement dans l'utilisation massive du téléphone mobile. Dans cette perspective d'ensemble, l'ouverture à la concurrence du marché des télécommunications constitue à en point douter une démarche économique importante. Sans être la solution parfaite, cette approche a fonctionné dans la majorité des pays et a redynamisé le secteur.

Guy Zibi, responsable de la zone Afrique auprès du cabinet d'études anglo-saxon « Pyramid Research », reconnaît que la libéralisation du marché, ainsi que les améliorations qui s'en suivent «doivent beaucoup au mobile.» Ce point de vue est aussi celui d'Hervé Ossamy 171 , Directeur d'administration de Gabon Télécom qui reconnaît que : «la redynamisation des relations avec la clientèle en tenant compte de la spécificité des besoins de certains usagers – est devenue un enjeu parce qu'il devenu impératif de s'adapter à l'environnement concurrentiel dans lequel nous évoluons aujourd'hui».

L’environnement concurrentiel apparaît donc comme une nouvelle donne qui impose aux dirigeants des entreprises, notamment celles dont les activités sont liées aux NTIC de nouveaux réflexes. Car cette prise en compte des besoins des usagers dont faisait allusion le Directeur Général de Gabon Télécom ne devrait être manifeste que si elle se matérialisait par une augmentation tant qualitative que quantitative des services de télécommunications.

C’est certainement dans cette optique que les dirigeants de Celtel Gabon veulent faire de leur entreprise une société « citoyenne » en tenant compte dans leur déploiement du schéma général d’aménagement du territoire, des normes en matière d’environnement et de protection de la nature, en concertation avec les autorités compétentes. Déployées de cette manière, il n’y a point de doutes que les nouvelles technologies concourent au progrès économique et social. Le cas du Gabon qui nous intéresse et auquel nous avons fait allusion plus haut en évoquant le délaissement des petits métiers nous interpelle.

Une réflexion sur ce pays nous conduira non seulement à avoir un prototype de pays africains, mais aussi à comprendre que, à situation égale, chaque pays a des spécificités qui lui sont propres. Une étude du Gabon, aussi bien sur le plan technologique, politique, qu’économique est donc nécessaire.

Car sur la scène internationale, le Gabon a souvent été considéré comme un pays prospère. Le montant de son PIB par habitant, 5990$, par rapport à ses voisins (1680 au Cameroun, 970 au Congo) l’atteste et pourtant, il convient de clarifier les fondements de cette prospérité qui ne semble se manifester que par les agrégats économiques 172 . Le tout dans le but de situer le lecteur sur le réel positionnement du Gabon par rapport à ses pairs africains.

Notes
156.

Cette vision de la réussite que nous généralisons (notamment) aux deux Congo se manifeste par l'attitude qui consiste (pour ceux qui exercent des métiers salissants du type peintres, soudeurs, mécaniciens, etc.) à se rendre et à revenir du travail bien «sapé» afin de ne laisser planer aucun soupçon auprès du voisinage sur le genre de travail exercé. Il arrive même qu'une épouse ne sache pas quel métier exerce son époux, surtout lorsque celui-ci n'est pas digne de "prestige" comme c'est le cas pour tous les emplois de bureau. Il importe donc d'entretenir le mythe du fonctionnaire !

157.

Source : Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), avril 2000.

158.

OCDE 2003, Perspectives économiques en Afrique.

159.

Autres que les fonctions de bureaux.

160.

E. B. Etudiant Gabonais au Sénégal est ahuri du contraste qu’il y a entre son pays d’origine et le pays qu’il a opter pour faire ses études. En effet a constaté notre informateur, au Sénégal il y a très souvent une pénurie de formulaires « Western Union » de couleur jaune que le client doit remplir pour percevoir son argent. Au Gabon, nous dit-on, c’est plutôt l’inverse. Le stock de formulaires jaunes s’entasse aux guichets alors que celui de couleur verte, réservé à l’envoi, s’épuise plusieurs fois dans la journée. Preuve qu’au Gabon il sort de l’argent plus qu’il en rentre alors que le Sénégal fonctionne en sens inverse. 

161.

Voir ici les activités liées au commerce, mais aussi de l’entreprenariat privé (individuel).

162.

Les immigrés africains ne sont d’ailleurs pas aussi en reste.

163.

Voir sur ce point Porsella Claude TOZE 20/06/2001, Petite enquête sur les cybercafés à Libreville in www.f-i-a.org/fia/IMG/html/doc-2.html.

164.

On peut lire dans Ecofinance n° 44, juin 2004, p.92, «chauffeur de taxi gabonais - une nouveauté à Libreville -, auparavant tous les emplois «subalternes» étaient occupés par les immigrés de l'Afrique de l'Ouest.»

165.

Adresse e-mail : Cybercontrol@assala.com, B.P. 5808 Libreville.

166.

C’est ainsi qu’on appel les voitures à usages de taxi, généralement amorties et non enregistrés dans les services compétents (pour exercer ce travail).

167.

Mercuriale de « Cyber-Game » à Plein-ciel utilisé dans de nombreuses boutiques à Libreville.

168.

Ne comportant pas de tableau.

169.

Le Gabon en statistiques. http://www.afristat.org/gabon/index_stat.html

170.

Le Gabon ne vise pas le tourisme de masse, balnéaire, mais l'écotourisme. Le pays compte treize parcs naturels à la biodiversité exceptionnelle, avec notamment les grands mammifères (éléphants, buffles, gorilles de plaine). Mais les sites sont très difficiles d'accès, voire inaccessibles, faute d'infrastructures : routes, hôtels, aérogares. Cela étant, la part du Tourisme dans le PIB n'est que de 3% avec à peu près 15 000 visiteurs par an. Cf. Ecofinance n° 44, juin 2004, p. 92.

171.

Internetgabon.com, actualité gabonaise, dans L'Union du16/05/2003.

172.

Statistiques officielles.