4.2 UN réseau GSM qui vient à la rescousse du réseau filaire

Le marché de la téléphonie mobile est ouvert au Gabon depuis 1999.

Celui-ci a explosé en fin 2000, dépassant en six mois les prévisions faites sur 3 ans (50 000 lignes) et triplant presque cet objectif dès juin 2001.

Tableau n° 19 : Densité des mobiles
Tableau n° 19 : Densité des mobiles Sources : UIT/ALCATEL JAI, p. 60, mai 2003.

Les estimations chiffrées disponibles à ce jour démontrent l’ampleur de cette explosion : il serait déjà à 415 000 300 , le nombre de lignes d’abonnés GSM au Gabon, pour trois opérateurs de téléphonie mobile arrivés grâce à la nouvelle réforme du secteur des télécommunications intervenue en 1999.

Tableau n° 20 : Évolution du nombre d’abonnés (OPT)
Les différentes liaisons 1999 2000 2001 01/00
Téléphone ordinaire 330.22 32.120 500.32 1,20%
Téléphone cellulaire 8.221 83120 168.190 103,30%
Total d’abonnés: 41.243 115.240 200.690 74,10%

Pendant que le nombre d’abonnés du téléphone fixe passe seulement de 32120 en 2000 à 32500 en 2001, soit une progression de 1,2%, celui du téléphone cellulaire explose quasiment. S’établissant à 168 190 contre 83 120 abonnés en 2000 302 , il est passé de 255 000 à 336 000 abonnés en un an 303 , soit une progression de 30%. L’expansion de la téléphonie mobile est rendue possible grâce à l’achèvement de l’interconnexion des différents opérateurs qui pratiquent des politiques commerciales dynamiques, en facilitant les conditions d’obtention des lignes.

En janvier 2002, les opérateurs de la téléphonie mobile au Gabon (Libertis, Télécel et Celtel) estimaient le nombre d’abonnés actifs à 200 000. Alors que le marché des opérateurs réunis comptait 415 000 abonnés en 2004, soit plus d’un habitant sur deux ! Celtel Gabon et Télécel avaient rejoint Libertis - filiale de Gabon Télécom - pour former les deuxième et troisième réseaux de téléphonie mobile opérant au Gabon.

Bien que leur autorisation officielle leur ait été octroyée en mai 2000, il est important de faire remarquer ces deux exploitants opéraient déjà à l’essai depuis 1999, date à laquelle avait été mis en service le premier réseau GSM gabonais.

Tableau n° 21 : Nombre d’abonnés par opérateurs en janvier 2002
opérateurs Juin 2001 Janvier 2002 Progression
Libertis 65 000 93 000 43 %
Celtel 43 000 56 000 30 %
Télécel 35 000 50 000 43 %
Total 143 000 199 000 39 %

La configuration de la couverture des provinces (principales villes de l’intérieur) par opérateur se présente comme suit :

À l’aube du nouveau millénaire, la question n’est donc plus de savoir si le nombre d’abonnés au téléphone mobile dépassera celui des abonnés au téléphone fixe. Mais, comme nous l’avons vu précédemment, dans le cas des pays pauvres, oui, cet engouement pour le portable donnera un coup de pousse au développement. À titre comparatif, c’est aussi en faisant (dans la mesure du possible) des comparaisons entre les différents États que le lecteur parviendra à mieux percevoir le développement du téléphone mobile en Afrique. Contrairement au Gabon, le Togo par exemple comptait déjà environ 90 000 abonnés à la téléphonie mobile (chiffres de décembre 2001 306 ), pour deux opérateurs : Togocel qui compte 65.000 abonnés et Celtel qui compte 35 à 38 000 abonnés.

Ces deux opérateurs, avec une population totale d’un million d’habitants pour la seule ville de Lomé, couvrent près de 80% du territoire. Ce qui équivaut en pourcentage à 90% le nombre d’abonnés uniquement dans la capitale (Lomé). Ce qui est important vu le pouvoir d’achat des Togolais. Pourquoi les Africains s’attachent-ils au téléphone mobile ?

Notes
299.

Sources : UIT/ALCATEL JAI, p. 60, mai 2003.

300.

www.gabonflash.com/modules.php?name=News, (avril 2004) « Le téléphone mobile poursuit sa progression au Gabon ».

301.

Sources : OPT, CELTEL, TELECEL, LIBERTIS, 2001. In Tableau de Bord de l’économie gabonaise, Op. Cit. p. 60.

302.

Les chiffres ainsi que le tableau sur l’évolution du nombre d’abonnés au téléphone ont été tirés à partir du «Tableau de bord de l’économie gabonaise : situation 2001, perspectives 2002-2003 », n° 32 octobre 2002, pp. 60 ; 61.

303.

De 2003 à 2004 : www.gabonflash avril 2004 sujet : Technologie.

304.

Sources : Fiche de synthèse, Télécommunications et NTIC au Gabon, Missions économiques de l’Ambassade de France au Gabon, janvier 2002.

305.

Il faut noter que Libertis focalise actuellement son réseau uniquement sur les grandes villes (capitales provinciales): Libreville, Franceville, Lambaréné, Mouila, Tchibanga, Koulamoutou, Makokou, Port-gentil, Oyem.

306.

Les données de la téléphonie mobile au Togo nous ont été fournies par M.Ngondet J. Stephen qui est étudiant à la faculté de Droit à Lomé.