5.1 Les organismes internationaux partenaires et alliés de l’afrique

Parmi les Organismes internationaux, le PNUD qui est l’un des organismes phares du fait de la multitude de ses missions 314 sur le terrain, s'affirme en tant que « partenaire et allié des gouvernements africains et des sociétés civiles dans l’élaboration et la recherche des pensées nouvelles et innovatrices sur les stratégies de développement humain durable».

De ce fait, le travail du PNUD s'oriente dans « la capitalisation des connaissances et des expériences ». Sur l’ensemble du continent africain, le Programme des Nations Unies pour le Développement met l’accent sur les activités opérationnelles de lutte contre la pauvreté à travers le dialogue des politiques de développement humain durable, la coordination des aides et, surtout, la mise en œuvre de programmes et projets de lutte contre la pauvreté dans ses multiples dimensions, économiques, sociale, environnementale et institutionnelle.

Cependant, une difficulté de taille est à relever dans l'action des Organismes internationaux : c'est le fait que leur travail se trouve souvent contre-carré par certains dirigeants des pays dans lesquels ils s'impliquent ceux-ci désirant mettre les réalisations des Organismes à leur actif. Face au refus des Organismes partenaires, ces dirigeants finissent très souvent par leur déclarer la guerre. L’un des agissements connus des responsables locaux consiste souvent à boycotter leurs actions en leur refusant l’octroi des sites en vue de la construction des édifices du type écoles, dispensaires, et hôpitaux.

Une autre pomme de discorde entre les pouvoirs politiques et les «partenaires du développement» est le refus des organismes internationaux d'œuvrer par dons financiers en laissant le soin de la gestion des finances allouées aux projets aux chefs d'États. Mais plus personne n'est dupe.

Cette politique qui a consisté à concéder la gestion aux politiques a montré ses limites dans la mesure où la plupart de ces projets pré-financés et gérés par les dirigeants africains ne sont presque tous jamais arrivés à leur terme 315 ce, en dépit des études de faisabilité réalisées à l'avance.

La conclusion a presque toujours été la même : «les moyens mis à la disposition du gouvernement étaient insuffisants».

En outre, ceux des projets mis en œuvre et terminés, sont très souvent mis à l'actif des dirigeants des pays concernés occultant ainsi le rôle des organismes donateurs.

Pour les représentants du PNUD en Afrique, l’élimination de la pauvreté constitue l’un des objectifs centraux des politiques contemporaines de développement. Qu’en est-il donc du développement technologique ? Une politique de développement des technologies de l’information et de la communication peut s’inscrire dans la logique de lutte contre la pauvreté. Nous l’avons vu dans la première partie de ce travail, l’embellie observée dans le secteur des télécommunications apporte un certain dynamisme aux économies des pays qui s’y investissent.

Le développement des réseaux de télécommunication contribue notamment à désenclaver les régions les plus reculées d’Afrique. Ce qui permet de créer des emplois, et de faire vivre les régions connectées.

Aussi, nous l’avons vu par ailleurs, malgré la pauvreté, la soif de communiquer surtout avec les "nouveaux" moyens de communication que sont l'Internet et le téléphone mobile est partout vivace. Le téléphone mobile étant devenu un excellent moyen de médiation sociale, il permet désormais à ceux qui en disposent de demander de l’aide 316 .

Cela étant, la modernisation ainsi que l’extension des installations technologiques devaient compter parmi les politiques prioritaires au même titre que la lutte contre la pauvreté. Après avoir vu l’implication des « partenaires du développement, » il convient maintenant d’analyser ce que nous enseignent les acteurs ?

Notes
314.

Protéger l'environnement, promouvoir le développement et lutter contre la pauvreté. In http://mirror.unpd.org/gabon/domaines.thematiques/pauvrete.html

315.

Nous pouvons entre autres, citer le cas du projet de création du CICIBA (Centre International de Civilisation Bantoue) au Gabon dont les bâtiments nés des premiers travaux tombent en désuétude dans la broussaille dans la zone du Cap-Estérias au Nord de Libreville. Le PAR (Programme d'Aménagement Routier) lancé en 1996 par le Président gabonais lui-même et qui donne virtuellement bitumé l'axe, Lambaréné-Fougamou.

316.

Selon Anaclé Bissiélo, Pr de Sociologie à la Faculté des Lettres de Libreville (JAI op cit.), plus de 80% des sollicitations téléphoniques au Gabon sont des SOS (demandes d’aides, prêts, dons, etc.)