6.1.3 Dans son intervention, l’État a un triple rôle à jouer

Garant du bien être socio-économique des citoyens, l'avenir du marché africain des télécommunications dépend avant tout de l'attitude qu'adopteront les gouvernements africains. Ils doivent, s'il y a lieu, "libéraliser" le marché tout en gardant la mainmise sur les installations fixes. Accueillir les promoteurs des NTIC ne pourrait que concourir à la bonne santé économique du continent.

Or certaines réticences sont encore perceptibles en Afrique. Comme nous l’avons vu dans les développements précédents, l’État doit impliquer l’ensemble des facteurs pour jouer le rôle qu’on attend de lui dans le domaine technologique. La nécessaire implication de l’État lui fait jouer selon nous, un triple rôle.

L’État doit d'abord sensibiliser les entreprises et les citoyens aux enjeux de la société de l'information et les inciter à s'en saisir de manière active ; deuxièmement il doit combattre la diffusion de contenus amoraux ou portant atteinte à la dignité humaine et favoriser la sécurité des utilisateurs et la protection de la vie privée.

Garant du bon fonctionnement de la vie économique, il doit notamment veiller au respect des contrats, de la propriété intellectuelle ou des droits des consommateurs. Enfin (troisième rôle), l'État doit activement participer aux négociations internationales sur les différents sujets associés à la société de l'information particulièrement importantes en raison du caractère mondial de l'Internet. C’est clair, l'État est lui-même un acteur majeur de la société de l'information. La modernisation de son fonctionnement et de ses relations avec les entreprises, les collectivités locales et les citoyens peuvent améliorer la qualité du service au public. Modernisation qui a un effet d'entraînement important sur les autres acteurs économiques. Cela constitue donc un défi.