Á propos du transfert de technologie on parle désormais volontiers de «maîtrise industrielle», marquant par-là des voies d’approches à la fois plus complexes et globales. Le transfert de technologie, tel que nous le voyons, n’est pas un processus mécanique mais une véritable école : «un mouvement d’absorption 405 ». Il ne suffit de disposer de la technologie, il faut en plus, avoir été à son école pour non seulement la maîtriser, mais aussi pour qu’elle se pérennise.
Or, c’est justement à ce plan que se trouve la faille du monde industriel africain. S’il relève de l’évidence que ce sont les hommes qui font la technologie et non l’inverse, il est tout à fait logique de penser que l’Afrique ne manque pas de techniciens, mais qu’elle manque plutôt de techniciens adaptés aux exigences de ses entreprises. Face à ce constat, il y a tout le lieu de considérer que le continent africain est confronté à une diversité et une complexité de problèmes liés aux modes d'insertion et d'appropriation des NTIC.
Georges Ndia, président de Nestlé Côte d’Ivoire, septembre 1999, Marché Tropicaux N°Hors-Série p. 3.