Nous l’avons vu par ailleurs, la fracture numérique apparaît sous plusieurs formes. En dehors de la fracture Nord-Sud qui est la plus décriée, il subsiste des disparités intergénérationnelles de l’usage du téléphone mobile. Sur le plan social, grâce à un niveau de vie élevé dans les pays industrialisés, l’utilisation du téléphone portable est, on ne peut plus massive. Jeunes, moins jeunes, chômeurs, cadres, etc. se sont depuis longtemps appropriés ce média.
Grâce à sa diffusion foudroyante sur le marché occidental 468 , l’usage du téléphone mobile est très largement répandu.
La présente analyse qui repose sur la base des enquêtes menées sur le terrain, montre que des disparités socioprofessionnelles existent dans l’usage du téléphone mobile. Nous allons ici nous intéresser aux disparités entre jeunes et moins jeunes (tranche d’âge 40-50 ans) en faisant un parallèle avec la France.
Un constat illustre bien ce phénomène : il se manifeste en effet depuis quelques années, une espèce de regard critique vis à vis du téléphone portable en France, consécutif à un usage ostentatoire de ce média surtout chez les jeunes. C'est donc lui qui a été l’élément déclencheur de cette critique du portable. Critique qui serait consécutive à un certain malaise causé par la gêne du portable. Notamment à des endroits publics : bars, cafés, restaurants, etc.
Le propos ici peut paraître tranché voire excessif. Mais c’est une réalité. La discrétion du téléphone portable est de plus en plus exigée dans les lieux de grande convivialité. Parce que le téléphone indispose et casse les bulles de convivialité.
En Occident, et plus particulièrement dans la société française que nous connaissons moins mal, le rapport au portable n’est pas le même selon que l’on est jeune, ou dans la tranche des 40-50 ans. Les développements qui suivent montrent avec précision, les disparités entre générations existant dans l’usage du téléphone mobile.
Selon les chiffres, moins de 1% de la population française était équipée de téléphone mobile en 1996, 65% en 2004.