Le choix d’une étude proche du terrain et de ses acteurs

Nous avons souhaité montrer de l’intérieur comment tous les acteurs du système éducatif concevaient cette ouverture sur une dimension internationale, comment ils abordaient les thèmes de l’Afrique et du « sous-développement ». Nous avons donc donné largement la parole aux enseignants, gens de terrain qui, face à l’importance de ce problème, ont voulu faire quelque chose. Ils ont agi souvent, au début au moins, dans l’anonymat et l’isolement, en donnant beaucoup de leur temps et en faisant souvent preuve d’audace dans les méthodes pédagogiques. La parole a été donnée aux élèves et aux étudiants aussi qui estiment souvent, avec le recul, que cette réflexion et ces activités ont beaucoup contribué à forger leur conscience de citoyen. Nous avons également beaucoup utilisé notre expérience personnelle d’enseignante acquise dans les cours et l’animation d’activités périscolaires, avec le souci de prendre du recul grâce à la confrontation avec les témoignages du plus grand nombre possible de nos collègues.

C’est pourquoi, nous ferons une large place aux expériences sous la forme de monographies, intégrées ou non au texte lui-même. Avec deux objectifs : comprendre comment cela se passe sur le terrain, au quotidien, quelles sont les motivations, les problèmes, les satisfactions des acteurs, jeunes ou adultes et aussi garder la mémoire des expériences qui concernent l’ouverture sur les autres continents. Les archives sont pauvres, et ne représentent qu’une infime partie de ce qui a été fait. Il est donc très important de rassembler des témoignages pendant qu’il est encore temps. Ce travail permettra de mieux comprendre comment les orientations nationales sont mises en œuvre localement et de nuancer l’influence de la politique volontariste du Ministère.