2° L’AFRIQUE DANS LES ECOLES AVANT 1960

Il s’agit d’essayer de comprendre ce qui se passe au quotidien dans les écoles, quelles sont la place et les formes de l’ouverture sur une dimension internationale, comment les orientations du Ministère sont appliquées localement et quel est le rôle des initiatives des enseignants. Ce sont des questions auxquelles il est toujours difficile de répondre mais plus particulièrement pour cette époque parce que les souvenirs égrenés par les témoins sont plus rares et plus flous. Ils restent cependant une source d’information importante. Les documents d’archives sont difficiles à trouver, fragmentaires et leur richesse est très inégale d’un département à l’autre. Les sources les plus intéressantes sont quelques bulletins émanant des associations de parents d’élèves, quelques rapports réclamés par l’Inspection Académique. En outre, au sortir de la guerre, la priorité était donnée à la solution des problèmes matériels et à la remise en marche du système éducatif. Même plus tard, on dispose de peu d’informations sur le contenu des enseignements et sur les activités périscolaires. Il faut aussi avancer avec prudence car l’intérêt que le Ministère manifeste à l’égard de certaines initiatives peut pousser des établissements à donner une vision un peu trop embellie de leurs activités.

Globalement, l’ouverture à une dimension internationale ne paraît pas très importante et concerne le plus souvent les échanges linguistiques. Nous essaierons de comprendre pourquoi. Quelques exemples pris dans le Primaire et le Secondaire permettront de mieux voir les formes de cette ouverture… modeste en direction du futur « Tiers Monde ».