2° PROMOUVOIR L’INFORMATION ET LA SOLIDARITE

Le texte qui accompagne le lancement de la campagne mondiale contre la faim en 1965, témoigne des positions du gouvernement et de ce qu’il attendait de l’Ecole 70 .

‘«  …Faire prendre conscience aux élèves de l’extrême misère physiologique dans laquelle le climat, la pauvreté du sol, l’isolement, l’ignorance et les circonstances historiques maintiennent un très grand nombre d’êtres humains. Le problème que pose cette misère au monde civilisé, appelle des solutions généreuses. Celles-ci ne peuvent être mises en oeuvre que dans un élan de solidarité auquel nos élèves sont, par leur âge même, disposés à participer… »’

C’était l’époque où beaucoup « découvraient » ces questions, où on s’appuyait surtout sur l’affectif pour déclencher des réflexes de solidarité. On attend de l’Ecole qu’elle décrive des situations plus qu’elle n’en analyse les causes profondes. L’information est surtout destinée à faire comprendre l’urgence qu’il y a à agir. Ces actions avaient donc une connotation très caritative qui a durablement imprégné l’esprit des jeunes. Il a été plus difficile par la suite de faire comprendre la nécessité d’établir de véritables relations de partenariat. C’était aussi l’époque où beaucoup croyaient que le modèle occidental était le seul qui avait fait ses preuves et que par conséquent, on règlerait le problème par des transferts d’argent et de technologie qui permettraient aux pays pauvres de rattraper leur « retard » ( d’où la popularité des collectes ). Les analyses du sous-développement étaient donc sommaires et dans l’Ecole, on incitait plus les enseignants à faire agir leurs élèves qu’à promouvoir une véritable éducation au développement. Nous verrons plus tard que quelques uns, aidés par des associations, iront beaucoup plus loin.

Notes
70.

B.O.E.N. n°11 du 18/3/1965.