Le nombre d’enseignants qui, à la fin des années 60 et dans les années 70 se sont investis dans la sensibilisation aux problèmes du Tiers Monde, est impossible à chiffrer avec précision. Peu de traces de leurs initiatives ont été conservées et leur action est très inégale en importance. Certains se limitent à « insister » un peu plus sur l’Afrique et le Tiers Monde, d’autres vont plus loin et animent des actions sur des années.
L’initiative part souvent d’un seul qui reçoit dans le meilleur des cas, un appui très ponctuel de quelques collègues. Ils se plaignent souvent d’une « indifférence polie » et ressentent un sentiment d’isolement. L’administration soutient plus ou moins selon que ces activités dérangent le bon fonctionnement de l’établissement et ajoutent du travail ou selon qu’elle voit le bénéfice moral qu’elle peut en tirer avec la valorisation de l’image de l’établissement à l’extérieur.
Sources : Enquête personnelle auprès des professeurs de l’APHG de Grenoble et entretiens individuels avec des enseignants de l’Académie.