La mise en place de structures de coordination

Le Ministère essaie aussi de mettre en place des structures capables de faire appliquer sa politique et de coordonner les efforts. Le tableau suivant a été établi, en 1989, par une ONG, « Orcades », désireuse de faciliter les démarches des associations en direction de l’Ecole.

TABLEAU N° 7 : Le système éducatif français pour l’éducation au développement en 1989

La directive qui donnait le rôle de correspondant à des IPR ou aux directeurs de CRDP dont la charge était déjà lourde, était très mal appliquée en général. A Grenoble, il y avait deux co-animateurs, les IPR d’Histoire et de Sciences naturelles qui se sont investis dans l’éducation au développement et à l’environnement mais la commission ne fonctionnait qu’à l’occasion d’actions spectaculaires. Le système est donc aménagé en 1997 par la création, dans chaque Académie, d’une cellule animée par un correspondant spécialisé, le DARIC ( Délégué académique aux relations internationales et à la coopération ) 132 . « Il assure l’ouverture européenne et internationale de l’Académie ». Sa mission consiste à favoriser l’information par la publication de bilans d’expériences, notamment dans le journal de l’académie, par un appui à l’élaboration d’outils pédagogiques, par la formation. Depuis 1998, la formation relève de l’IUFM avec lequel le DARIC est en contact. Il s’occupe aussi du financement de projets de développement dans le cadre du « partenariat éducatif nord-

sud », du développement de conventions partenariales et de l’accueil de délégations étrangères. D’autres structures peuvent intervenir aussi dans l’éducation au développement sans être spécialisées. En 1995 a été crée une cellule « relations internationales » au Centre de formation des Inspecteurs Généraux. Elle accueille des stagiaires étrangers et gère les demandes de coopération éducative venant du monde entier. Le CRDP a aussi un rôle à jouer en encourageant les initiatives des établissements ou en montant lui-même une opération. En 1992, la coopération entre le CRDP de Grenoble, le service d’action culturelle du Rectorat et des enseignants des cinq départements a permis d’élaborer une grande opération décentralisée de sensibilisation, «  Comprendre aujourd’hui, agir demain » : des conférences ouvertes au grand public et des animations dans les classes dont ont bénéficié tous les départements de l’académie. .

Cet effort d’organisation ne descend guère au dessous du niveau académique. Quelques appuis sont possibles auprès des Inspections académiques mais cela dépend du degré d’intérêt des responsables pour ces activités. En 1999, la responsable des « projets » de l’Inspection académique de Savoie s’est intéressée à ce qui touchait au Tiers Monde et a essayé de répertorier toutes les actions engagées dans les établissements du département. Il a été impossible de trouver dans le reste de l’Académie une enquête équivalente. En fait, les inspections académiques ne savent pas ce qui se fait dans leur secteur sauf quand les établissements ont besoin d’autorisation ou de financement. Le plus souvent, les CDDP ne semblent pas avoir non plus un rôle très actif, sinon de relayer quelques informations dans leur bulletin.

Ces structures se raccordent aussi à un Réseau européen pour l’éducation au développement : l’EDECN (European development education curriculum network).

Notes
132.

B.O.E.N. du 5 / 5 / 1997.