CONCLUSION

Nous nous sommes attachés dans cette deuxième partie à l’étude des causes et des acteurs de la pénétration de l’Afrique dans les établissements scolaires. L’Ecole a été le point de rencontre d’impulsions diverses : des enseignants qui voulaient intégrer, dans la notion d’éducation, la compréhension internationale, le Ministère qui souhaitait au départ contribuer à une mutation des relations franco-africaines puis qui fit une place importante, dans sa politique éducative aux relations Nord-Sud, les associations humanitaires enfin, qui voyaient dans les actions scolaires le meilleur moyen de préparer l’avenir et qui ont bien joué ce rôle de catalyseur qu’elles ambitionnaient.. La pénétration de l’Afrique à l’Ecole doit donc beaucoup au consensus qui s’est établi, dans les années 80, entre ces trois moteurs, les enseignants, le Ministère et les associations, sur les objectifs à viser et les valeurs à défendre.

Il faut maintenant analyser comment cette impulsion multiple s’est traduite sur le terrain. Peut-on parler d’un élan de l’ensemble de l’Ecole ? Beaucoup d’expériences, d’initiatives n’ont laissé aucune trace, sauf dans la mémoire des enseignants ou des élèves que l’on peut réussir à retrouver mais il semble cependant que les années 70 et 80 soient des années-faste pour l’éducation au développement. Si elle concerne en principe tous les niveaux d’enseignement et tous les secteurs géographiques, la diversité reste la règle…diversité d’investissement entre les établissements, diversité dans la conception à la fois de l’éducation et du développement.