Un exemple de collaboration entre une association et un établissement scolaire

A la suite d’une enquête faite auprès des « Volontaires du progrès », l’association « Peuples Solidaires » avait pris conscience que la formation de presque tous ceux qui travaillaient dans le Tiers Monde était insuffisante et qu’elle devait inclure la découverte des réalités ici, parallèlement à celles du Tiers Monde, pour faire apparaître mieux l’interdépendance. Ce constat pouvait s’appliquer aussi aux milieux scolaires. Cela allait dans le sens du Ministère de l’Education qui encourageait «  la prise de conscience de l’interdépendance qui nous lie aux pays du Tiers Monde », « l’éducation du citoyen dont le village est la planète », la pratique de l’interdisciplinarité ( thèmes transversaux ). Des liens ont été noués entre « Peuples Solidaires Rhône-Alpes » et le collège rural de Dagneux, où plusieurs enseignants ont été intéressés par l’idée de jeter un pont entre le milieu local, la région de Morestel ( en Isère ) et une région du Tiers Monde, en l’occurrence la vallée du fleuve Sénégal.

La classe de développement a eu lieu près de Morestel, au Centre de formation de la Kora qui est géré par l’association et agrée par l’académie de Grenoble. Il assurait l’hébergement, les repas, et des locaux appropriés, salles de classe, bibliothèques, ateliers. Du matériel audio visuel et un mini-bus étaient à la disposition des participants. La classe de développement a duré 5 jours, au début de l’année scolaire ( octobre 1991 ) pour donner le temps d’une exploitation approfondie et a concerné 26 élèves d’une classe de 4°, ce qui permettait éventuellement de prolonger l’expérience sur une deuxième année. La préparation et l’animation de la semaine ont été assurées par un permanent de « Peuples Solidaires » et deux enseignantes de la classe ( professeurs d’Histoire-Géographie et de Français ) soutenues plus épisodiquement par d’autres collègues ( biologie et dessin ).