Un bilan plutôt positif mais une expérience qui n’a pas été renouvelée

Les points positifs : il ressort du compte-rendu fait par les adultes à l’issue de l’expérience qu’elle avait été positive et qu’on prévoyait de la renouveler.

 Les élèves ont été contents de leur semaine et semblent avoir travaillé avec plaisir.

Les relations entre eux se sont améliorées.

Ils ont fait aussi un pas vers l’autonomie grâce à des méthodes de travail actives.

Les points faibles constatés :

 Une évaluation précise n’a pas été réellement faite : quelles connaissances ont été acquises ? Y a t-il eu des changements dans l’image de l’Afrique et dans les comportements ? Parmi les objectifs de départ, quels sont ceux qui ont été atteints et par quelle proportion des élèves ? Il a été impossible de répondre vraiment à toutes ces questions. Il aurait fallu la prévoir à l’avance. Toutes les parties prenantes sont tombées d’accord sur le fait qu’il était impératif de mettre au point des outils d’évaluation, avant de rééditer l’expérience.

 Le manque de temps pour exploiter au maximum le travail qui a été fait pendant cette semaine : dès le retour, le rythme des cours, les contraintes des programmes, les contrôles, le cloisonnement des disciplines reprennent vite le dessus. La difficulté à réutiliser les acquis de cette semaine est particulièrement grande en 4° où les programmes ne permettent pas de parler beaucoup du développement et des P.E.D. L’expérience reste donc une parenthèse dans le cursus scolaire.

 Des carences chez les élèves : pratique de l’interview, prise de notes, capacité à exposer en grand groupe, difficultés à exploiter les documents et à en dégager les points importants.

Une expérience qui n’a pas été renouvelée.

Il y a eu peu de demandes de la part des enseignants. Plusieurs explications sont possibles. L’organisation d’une telle semaine est très « lourde » et repose en grande partie sur le bénévolat. Les problèmes de financement sont également difficiles à résoudre : le collège avait payé le séjour, les transports et le temps de l’animateur. Dans ces conditions, c’est une expérience qui ne peut être qu’exceptionnelle dans la vie d’un établissement. Le manque d’intérêt pour ce type de travail qui sortait des normes, a pu jouer aussi. Tous les enseignants n’adhèrent pas aux principes qui sous-tendaient l’expérience : si quelques comparaisons sont possibles et accessibles à de jeunes élèves, entre nos régions et des pays du Sud, un rapprochement trop systématique peut paraître artificiel.

Une autre explication est la reconversion de la Kora. L’association existe toujours mais pour des raisons financières entre autres, elle n’accueille plus de stagiaires ou de classes, elle s’est orientée vers l’appui à la formation d’artisans dans les pays du Sud.

TABLEAU N° 12 : l’emploi du temps d’une classe de développement