Etude de cas n° 4 : UN P.A.E. : CONNAISSANCE DE L’AFRIQUE NOIRE
Lycée Vaugelas à Chambéry ( Savoie ) 1988

Sources  : Un compte-rendu élaboré par les animateurs du P.A.E.

Archives privées

CE PROJET A CONCERNE  : 3 classes de Seconde

Des élèves de Seconde et Première d’Arts plastiques

Le club Tiers Monde

Le C.D.I.

Beaucoup d’enseignants de ces classes ont été partie prenante dans le projet, à l’exception des scientifiques qui, compte tenu du thème, n’ont pas bien pu s’y insérer. La documentaliste a constamment aidé les élèves dans la recherche et l’exploitation de documents.

  • LES OBJECTIFS 

 Une initiation aux cultures d’Afrique Noire et à leur influence

 Une sensibilisation aux problèmes du « sous-développement »

 Un entraînement à des méthodes de travail plus autonomes ( enquêtes, réalisations personnelles ou en groupes )

 La mise en œuvre d’un travail pluridisciplinaire qui permet aux élèves de mieux comprendre la complémentarité des disciplines et aux enseignants d’amorcer un travail en équipes pédagogiques.

  • LES REALISATIONS
    • Les activités dans le cadre des cours

Français : Initiation à la littérature francophone d’Afrique ( conte, roman et poésie )

Histoire et géographie : Etude de l’histoire et des religions d’Afrique Noire. Initiation à l’art nègre. Etude du sous-développement et réalisation de panneaux d’exposition et de dossiers. Dans deux classes, rencontre avec un intervenant africain.

Economie : Réflexion sur les notions de développement et de sous-développement.

Anglais : Initiation à la littérature anglophone d’Afrique à travers des auteurs du Zimbabwe surtout.

Espagnol : Etude de l’influence des civilisations africaines sur l’Amérique Latine. Réalisation d’une petite plaquette sur Cuba et enregistrement de poèmes.

Arts plastiques : Etude de la présence de l’Afrique Noire dans les « images » européennes ( art moderne, publicité, bandes dessinées ). Recherche sur les masques et maquillages. Construction d’une case destinée à une exposition sur les arts et l’artisanat d’Afrique Noire.

  • La participation du club Tiers Monde

 Elaboration d’un journal intitulé « Tiers Monde » et consacré pour une partie à l’Afrique.

 Réalisation d’un montage audio visuel qui a servi de support à une animation dans les classes : les élèves du club proposent une information suivie d’un débat.

 Organisation de l’exposition d’art et d’artisanat : Le Club a cherché et rassemblé des objets, a assuré les permanences de l’exposition et l’a commentée pour les classes qui s’y sont succédé.

 Participation à deux actions de développement en Haute Volta : L’équipement d’un hôpital de brousse ( par l’intermédiaire de « Frères des Hommes » ), l’envoi d’argent et la collecte de chaussures pour monter des appareillages dans un centre de jeunes handicapés .

  • Les manifestations hors de la classe

 Une exposition d’art et artisanat d’Afrique Noire où des classes ont défilé pendant plusieurs jours.

 Une sortie à Lyon pour une classe de Seconde : Visite du musée d’art africain.

  • LE BILAN

Dans la précipitation de la fin de l’année, il n’a pas été possible de faire une évaluation systématique du travail mais quelques points positifs et quelques difficultés ont pu être dégagés.

  • Au niveau des élèves

Ils semblent avoir été intéressés par la découverte d’une question presque totalement inconnue, par des méthodes de travail faisant plus appel à leur initiative : cela a permis à certains de faire un travail personnel intéressant et de révéler leurs qualités.

Mais, il a été constaté aussi qu’il était difficile de soutenir leur intérêt sur le même thème dans beaucoup de disciplines et pendant plusieurs semaines ( l’étude avait été pourtant étalée dans le temps ). Certains élèves ont exprimé leur lassitude et leur besoin de variété.

  • Au niveau des enseignants

Deux points positifs ont été dégagés : instaurer, au moins avec certains élèves, un type de relation plus satisfaisant et travailler en équipes pluridisciplinaires. Les disciplines ont été décloisonnées et des enseignants sont intervenus parfois à deux dans la classe ou l’ont prise en demi groupes. Ce travail a été vécu comme très « tonique » mais il a duré le temps du P.A.E. et n’a pas été le point de départ de pratiques interdisciplinaires sur la durée.

Il a été souvent difficile d’organiser la coordination entre les enseignants, difficile de se rencontrer. Une partie des activités s’est déroulée en dehors du service normal (concertation, enregistrement des montages, préparation de l’exposition, sortie…). Cela s’est traduit par des heures supplémentaires ( en partie rémunérées ).

Les enseignants ont aussi pris conscience des limites de leur formation, aussi bien sur le plan technique ( manipulation du matériel audiovisuel ) que pour le travail en équipes pluridisciplinaires.