Des constats positifs

Les documents d’archives et témoignages divers, couvrant une quarantaine d’années, permettent de faire une liste longue d’activités concernant la sensibilisationauTiers Monde. Et si on prend en compte qu’elles constituent seulement la partie émergée de l’iceberg et que beaucoup ont du disparaître, cette liste potentielle peut devenir très impressionnante. Beaucoup d’établissements du Secondaire, la majorité peut-être, ont mené une activité sur le Tiers Monde à un moment ou à l’autre. Presque tous les établissements secondaires de Chambéry ont possédé l’équivalent d’un « club Solidarité » à une époque ou à l’autre.

Ces impressions sont corroborées par les analyses faites au niveau du Ministère. Il essaie surtout à partir des années 80, de donner une véritable impulsion à l’éducation au développement. Il pousse à la multiplication des initiatives, par l’intermédiaire du B.O. et de tout temps, en a fait, sans doute, un tableau exagérément optimiste. C’est très net ces dernières années où pourtant les difficultés augmentent. Un B.O. de 1994 souligne que  « l’éducation au développement suscite dans les écoles, collèges, lycées, des activités croissantes ». En 1995, « Les jeunes attachent une grande importance à la solidarité Nord -Sud…De plus en plus d’actions de solidarité figurent dans les projets d’établissements ». La presse académique va souvent dans le même sens : « Le monde…nouvelle frontière de l’Académie » 169 .

‘« Depuis quelques années, l’Académie de Grenoble a fait de l’ouverture sur l’International, une des priorités de sa politique éducative. Presque tous les établissements ont ouvert leurs portes à un échange avec l’étranger. De l’Ecole à l’Université, l’International fait désormais partie intégrante de la vie de notre académie. »
Les Echos de l’Académie, N° spécial, 1996.’

Année après année et pendant plusieurs décennies, beaucoup d’imagination, decréativité ont été mises au service de la sensibilisation au Tiers Monde. Nous en avons déjà vu quelques exemples à travers les études de cas. Au fur et à mesure, nous en verrons d’ autres où les acteurs de l’éducation au développement se sont transformés en auteurs de spectacles, en créateurs de jeux pédagogiques, en collecteurs de vieux vélos…A la fin des années 90, tous ceux pour qui l’éducation au développement est une priorité, disposent de nombreux modèles qu’ils peuvent adapter et continuent à en créer de nouveaux. Ils contribuent beaucoup à ce que ces activités soient souvent des moments forts dans la vie des établissements.

Notes
169.

Cf. ANNEXE 5 :  Les Echos de l’Académie, n° spécial, 1996 : L’International, une dimension naturelle.