Les années 70-80, des années fastes

Quelle que soit la période, la sensibilisation au Tiers Monde a été, dans beaucoup d’établissements, une activité fluctuante. Les actions sont souvent ponctuelles, un club apparaît puis disparaît au bout de quelques mois ou années quand un animateur s’en va ou que l’équipe d’élèves dynamiques réussit le baccalauréat. Cela affaiblit l’éducation au développement qui a besoin de s’inscrire dans la durée.

Les années 70 et 80 semblent avoir été les décennies les plus actives dans beaucoup d’établissements. Dans les années 70, les initiatives se multiplient sous l’impulsion de quelques enseignants qui font œuvre de pionniers. L’impulsion officielle vient renforcer ce mouvement dans les années 80 surtout. Les traces de ces actions ne sont pas plus nombreuses que dans la dernière décennie du siècle mais beaucoup d’enseignants engagés parlent avec une certaine nostalgie de cette époque où ils étaient portés par la volonté de lutter contre des inégalités inacceptables et l’espoir qu’une amélioration était possible à moyen terme. Les élèves découvraient aussi ces problèmes et semblaient plus nombreux à vouloir agir. L’enseignement Secondaire semble avoir été particulièrement concerné, surtout pour les actions de longue durée. L’enseignement primaire, à cause de l’âge des enfants se livre plutôt à des activités ponctuelles. L’enseignement supérieur, globalement, n’a commencé à s’intéresser à l’éducation au développement que plus tardivement. Depuis les années 90, y a-t-il un repli ? S’agit-il d’un changement d’orientation qui se prépare ? Les plus anciens se posent des questions et voient l’avenir avec une certaine inquiétude. 177

Notes
177.

Cf. 4° partie : «Bilan et perspectives ».