La prépondérance des actions en Afrique

Les écoles interviennent sur tous les continents mais les partenariats avec l’Afrique ont toujours été prédominants. Cela tient à l’ancienneté de nos liens, que la colonisation puis la décolonisation n’ont pas totalement altérés, sauf dans quelques cas particuliers comme l’Algérie, à une plus grande facilité dans les échanges : quand on privilégie les relations directes avec un PED, il est évident que la possibilité d’utiliser le français est un atout considérable et la francophonie prend alors tout son sens. Les voyages qui se multiplient sont également moins lointains et moins coûteux qu’en Asie ou en Amérique Latine. En outre, si les cultures africaines paraissent moins solliciter l’intérêt, le continent africain est le plus démuni, celui où s’accumulent le plus de catastrophes, le moins susceptible de développement rapide. C’est vers lui qu’on se tourne le plus souvent quand on veut se lancer dans une action de développement. Les circonstances locales interviennent aussi : si des associations ou des collectivités locales sont très engagées dans un pays, il est courant que les écoles le soient aussi : c’est le cas actuellement de la région de Chambéry avec le Burkina Faso.

Outre les pays du Maghreb, Maroc et Tunisie surtout, les pays les plus concernés sont donc des pays francophones d’Afrique : Mali, Sénégal, Burkina Faso et un peu en arrière, Côte d’Ivoire, Bénin. Sur la liste des établissements qui ont obtenu des subventions en 1998-99 et 1999-2000, dans le cadre du partenariat éducatif Nord-Sud, 6 coopéraient avec le Sénégal et 1 avec le Mali sur 7 au total. Dans l’enquête menée par L’Inspection académique de Savoie en 1999, dans les collèges et les lycées du département, 5 travaillaient en Afrique subsaharienne ( 4 au Burkina Faso et 1 au Togo ), 2 en Amérique Latine ( Haïti et Nicaragua ) et 2 en Asie ( Inde et Tibet ). Parmi les collèges et lycées participant à l’opération du Conseil Général : « Un cœur gros comme le monde », en 2000, 14 participaient à une action en Afrique Subsaharienne ( Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Togo, Madagascar, Tchad, Sénégal, Mali, par ordre décroissant ). Pour l’Amérique Latine, 1 établissement était engagé au Nicaragua, 1 au Guatemala, 2 à Haïti, 3 en Equateur et pour l’Asie, 1 en Palestine et 1 en Inde. Les informations éparses qu’on peut recueillir au cours

d’entretiens ou par des lectures vont dans le même sens : on peut estimer entre 60 et 70 % la proportion d’actions menées par les établissements, en Afrique.