1° UNE PLACE FAIBLE DANS LES UNIVERSITES ET LES ECOLES SUPERIEURES

L’académie de Grenoble compte de nombreux établissements universitaires. Certains ont été contactés directement, des rencontres ont eu lieu avec des enseignants, quelques responsables administratifs et quelques étudiants. Pour d’autres, les informations proviennent de leur site Internet ou des publications de l’Académie. Nous utiliserons surtout celles qui concernent l’Université de Grenoble ( université J.Fourier, université Pierre Mendès-France, institut d’études politiques ), l’université de Savoie, des écoles supérieures dont certaines sont d’ailleurs rattachées aux universités ( à Grenoble, l’INPG, l’ENS-HM, à Chambéry, l’ESIGEC, l’ESC et l’école d’infirmières ).

Cette étude s’appuie sur une comparaison entre la fin des années 60 et les années 70 d’une part, et la fin des années 80 et au delà, d’autre part. Elle fait apparaître une évolution qui diffère de celle de l’enseignement primaire et secondaire. A la fin des années 60 et pendant les années 70, le Tiers Monde, dans la foulée de la décolonisation est présent dans l’enseignement supérieur, au niveau des luttes politiques. Mais ces luttes ne débouchent pas vraiment par la suite sur une ouverture au Tiers Monde, alors que dans les collèges et les lycées certains enseignants, s’orientent vers la sensibilisation et l’action humanitaire. Les pays du Sud occupent une place très faible dans les contenus de l’enseignement, à part quelques filières universitaires ( droit et IEP ). A partir des années 90 surtout, l’enseignement supérieur se lance littéralement dans l’ouverture internationale. Mais les pays en développement et particulièrement les pays africains restent les parents pauvres, jusqu’au tournant du siècle où l’intérêt pour les P.E.D. semble grandir alors que les difficultés s’accumulent dans l’enseignement primaire et secondaire.