Etude de la M.A.F.P.E.N. de l’Académie de Grenoble pour la formation continue ( Mission académique de formation pour l’Education Nationale )

Le cadre de fonctionnement

Les MAFPEN ont été créées en 1982, sur la lancée de la rénovation pédagogique, pour former les enseignants du Secondaire. Dans chaque Académie, elles centralisaient toutes les initiatives de formation qui relevaient auparavant des seuls inspecteurs.

De 1983 à 2000, elles ont publié chaque année un volume, le P.A.F. ( Plan académique de formation ), qui proposait des stages en fonction des priorités du Ministère et des priorités identifiées au niveau local, après une analyse des besoins. Ces stages pouvaient prendre des formes très différentes : stages « clés en mains » dont toute l’organisation et le contenu sont prévus à l’avance, stages « cadre vide » qui faisaient l’objet d’une négociation préalable avec des enseignants qui se regroupaient pour la circonstance ou des équipes déjà constituées et stages « cadre ouvert » qui se situaient entre les deux. Au cours des années 80 et 90, la MAFPEN est passée de plus en plus de l’offre de stages individuels à l’accompagnement d’équipes.

Les structures se sont perfectionné aussi, avec la création de groupes-ressources qui intervenaient à la demande et le renforcement des antennes départementales. Le Ministère recommandait aussi de mettre en place des correspondants MAFPEN dans chaque établissement pour être le plus près possible des besoins (1986) mais ils ne se généralisèrent pas. Il fut également difficile d’obtenir des établissements qu’ils élaborent de véritables plans de formation.

La MAFPEN travaillait en collaboration avec d’autres organismes qui intervenaient dans la préparation et l’animation des stages. Le P.A.F. en fait la liste pour 1984-85.

TABLEAU N° 26 : Les partenaires de la MAFPEN en 1984-85

Les MAFPEN disparaissent en 1998 et sont intégrées aux IUFM qui contrôlent toute la formation, initiale et continue, en collaboration avec le Rectorat. Un poste est crée pour faire le lien entre l’IUFM et le Rectorat. Le PAF disparaît en 2000 parce que l’efficacité de ces stages proposés paraît insuffisante par rapport à leurs coûts et parce qu’aux stages organisés, on préfère des réponses à des demandes précises émanant d’équipes. Quand un besoin est identifié, des groupes-ressources spécialisés négocient le contenu du stage avec les demandeurs.

Il semble donc que de bonnes conditions étaient réunies au niveau de l’institution pour promouvoir une éducation au développement : une volonté ministérielle, un organisme spécialisé qui fait appel à des intervenants très divers et des financements. Malgré cela l’étude du PAF apparaît assez décevante : la formation en matière d’éducation au développement qui n’a jamais été très importante, se réduit de plus en plus. Pour être efficace, elle devra être intégréedans le projet d’établissement. Tant qu’elle ne le sera pas, elle apparaîtra comme secondaire.