IV. BILAN ET PERSPECTIVES AU DEBUT DU XXI° SIECLE

Introduction

Après l’étude de la situation sur le terrain, qui a montré la variété des initiatives mais aussi leurs limites, il était nécessaire de faire un bilan au début du XXI° siècle.

1° L’impact de l’éducation au développement sur les élèves est un premier angle d’approche. Les efforts faits depuis plusieurs décennies ont-ils amené des changements dans les rapports des jeunes aux pays du Sud, à leurs cultures, à leurs problèmes ? L’Ecole a-t-elle contribué à former des générations capables de faire face au défi de la mondialisation ? Il s’est avéré impossible de fournir une réponse globale à ces questions, faute de moyens d’évaluation performants mais quelques constats, à travers des enquêtes et des sondages, à travers l’étude des journaux lycéens, la fréquentation des clubs, permettent de penser que la majorité des jeunes de la fin du siècle n’ont pas la même approche mais que globalement ils ne se sentent pas beaucoup plus concernés, qu’ils ne sont pas beaucoup mieux préparés que leurs aînés à la compréhension internationale, ni plus désireux de s’engager. Même si l’Ecole n’est pas le seul lieu d’éducation, ce bilan sommaire et pas très positif débouche forcément sur une réflexion sur l’éducation au développement elle-même, telle qu’elle est pratiquée dans le milieu scolaire depuis plusieurs décennies.

2° L’éducation au développement en est elle à un tournant ? Il faudra analyser si l’éducation au développement et la formation à une citoyenneté internationale sont en train de devenir des piliers importants de l’Education et si l’Afrique a trouvé sa place dans les établissements scolaires. L’Ecole peut-elle aller plus loin dans les conditions actuelles ? Les difficultés grandissent incontestablement mais de nouvelles perspectives apparaissent aussi. L’éducation au développement peut trouver un nouveau souffle dans des changements de stratégies, en relation avec l’évolution du système éducatif. D’autres formes d’engagement commencent aussi à naître.