L’évaluation porte généralement sur les connaissances et les savoir-faire acquis mais, dans le cas de l’éducation au développement, elle devrait porter aussi sur l’évolution des comportements. S’il est possible d’évaluer l’acquisition de connaissances et de méthodes quand elles sont dispensées dans les cours, par des devoirs ou interrogations orales, tout ce qui se fait à côté, dans les activités périscolaires, l’est beaucoup moins et ne donne lieu à aucune évaluation le plus souvent. L’évolution des comportements est encore plus malaisée à cerner. C’est tout au long de la vie que l’on peut l’évaluer. Cette évaluation serait cependant nécessaire car toutes les activités qui gravitent autour de l’éducation au développement sont susceptibles de promouvoir des qualités intellectuelles et sociales qui mériteraient d’être prises en compte davantage dans les jugements qu’on porte sur les élèves et pour faciliter leur accès à des études ou des professions ultérieures.
L’évaluation, telle qu’elle est conçue actuellement, doit permettre une progression des élèves. C’est un élément clé de la pédagogie mais elle est encore peu avancée. Pour pouvoir « évaluer » valablement, il faudrait estimer les résultats par rapports à des objectifs clairement identifiés or ils sont souvent vagues, différents selon les participants ( priorité à l’acquisition de connaissances ou de savoir-faire ou orientations plus humanistes ? )… Les enseignants ne savent pas trop quoi évaluer. Il faudrait prévoir les modalités d’évaluation au moment où on met un projet sur pied. C’est ce qu’a fait une équipe pédagogique de l’INRP, par exemple quand elle a animé une expérience d’éducation au développement en lycée 248 . Mais dans l’ensemble, faute de moyens efficaces, cette évaluation n’est pas encore réellement passée dans le quotidien des établissements.
Cf. ANNEXE 6 : Questionnaire d’évaluation établi par une équipe de chercheurs de l’INRP.