Un nombre de journaux impossible à évaluer avec précision.

Au début des années 2000, il y en aurait 3000 en France mais cela ne représenterait que la partie émergée de l’iceberg : d’après les spécialistes, 50 à 60% ont disparu 261 . Quand le journal n’a pas eu le temps de devenir une véritable institution dans l’établissement, on en perd plus facilement la trace. Dans l’académie de Grenoble, nous avons recensé 70 titres environ, surtout dans les années 90, avec quelques journaux plus anciens, remontant aux années 70 et plus rarement 60. Leur parution est, comme partout, très irrégulière et le plus souvent éphémère. Le numéro unique est relativement fréquent. On ne compte que quelques journaux qui durent plus de deux années scolaires et 5 ou 6 ans parait être un maximum. Les records de longévité reviennent à Générations  ( Lycée de Meylan ), avec 50 numéros entre 1991 et 1999, qui continue sous un autre titre et une autre formule,  Générik . Mais il constitue un cas très particulier : il s’agit d’un journal initié par un professeur de Français responsable de l’option « Journalisme » enseignée dans l’établissement. Il se présente, de mai 1991 à mai 1996 comme le journal du lycée et ensuite comme celui de l’agglomération grenobloise. Il ne peut donc plus être considéré comme l’émanation des seuls lycéens.  L’Echo des trois sources  ( Lycée polyvalent de Bourg les Valences ) a publié 20 numéros entre 1993 et 98,  Le Petit Jules déchaîné  ( Collège Jules Ferry de Chambéry ) 18 numéros depuis 1990. Il arrive aussi que plusieurs journaux se succèdent avec des interruptions et des titres différents, chaque équipe d’élèves tenant à sa spécificité. Le lycée Vaugelas de Chambéry a vu se succéder 7 journaux entre 1959 et 2001 avec une longue interruption entre 1965 et 1981 ( à l’exception d’un numéro en 1976 ). Parmi eux, Tiers Monde, journal atypique puisque ses 14 numéros, sont « spécialisés ». Il a paru entre 1981 et 1989. Les 9 premiers numéros comptaient entre 15 et 30 pages ( 3 n° par an au maximum ). Au bout de quelques années, devant l’ampleur de la tâche, le journal s’est transformé en une feuille d’information sur un sujet précis ( La musique africaine ou la drogue et le Tiers Monde ), puis il a disparu au profit d’autres modes de communication : le Club Tiers Monde s’est exprimé dans le journal du lycée quand il paraissait. Le seul autre journal spécialisé dans le Tiers Monde, qui a pu être retrouvé, est SOS Tiers Monde  au collège Le Lahoul de Bourg St Andéol mais les archives n’ont conservé qu’un seul numéro, datant de 1993.

Notes
261.

D’après le témoignage d’une chargée de mission au CLEMI.