Le sondage révèle deux tendances. Le premier groupe privilégie la formation,la leur, celle de leurs camarades et même del’extérieur. Ils ont envie de mieux comprendre et de transmettre leurs découvertes. Ils apprécient les expositions, celles qu’on va voir et celles qu’on organise, qui sont une occasion de réfléchir et de faire connaître. Ce sont aussi ces élèves-là, qui ont porté le journal avec beaucoup d’ardeur et de savoir-faire, pendant plusieurs années 268 : une ancienne raconte sa colère quand quelqu’un accepte de le lui payer mais ne veut pas le prendre pour le lire ; elle a eu l’impression de mendier et d’être impuissante. Les rencontres avec des intervenants extérieurs qui connaissent bien les PED et y ont accompli des missions, les contacts avec des africains les enthousiasment parce qu’on touche des réalités encore mal connues : un concert de musique et des danses africaines, dans la cour du lycée entre midi et deux heures, a laissé des souvenirs durables.
Un second groupe est plus tourné vers l’action. Ils sont les plus nombreux, semble-t-il, ces dernières années. Ils veulent être utiles directement aux populations africaines. Ils sont donc plus intéressés par l’action menée sur place et les moyens de gagner de l’argent pour la financer. L’organisation de soirées, qui ont disparu actuellement, la vente d’objets africains au moment de Noël sont souvent citées. Mais c’est le lavage de voitures qui fait l’unanimité. Il a lieu deux fois par an depuis plus de vingt cinq ans. Il permet de rassembler les sommes d’argent nécessaires aux actions, de sensibiliser les gens qui viennent grâce à la présence de panneaux d’information. Un témoignage insiste sur cette impression d’être compris.
Cf. Le journal du lycée intitulé Tiers Monde.