La concurrence de l’engagement européen

Nous rappellerons simplement ici que l’engagement international dans le système éducatif est d’abord un engagement européen. Les échanges entre établissements, d’élèves et de professeurs, les stages universitaires dans l’enseignement supérieur, la collaboration dans la recherche… se font surtout avec des pays européens, par volonté de consolider l’Europe, par commodité aussi : la proximité et la possibilité d’utiliser des outils de communication performants facilitent les échanges. La chute du mur de Berlin a aussi révélé de nouveaux besoins. L’aide au développement vise également  les pays de l’Est qui signent des conventions avec des établissements en France. Sans décourager les relations Nord-Sud, le Ministère favorise cette tendance à privilégier l’Europe en rappelant dans le B.O. qu’il faut ancrer certains travaux sur les relations avec l’Europe. Les enquêtes et les témoignages, mettent aussi en relief, dans le questionnement des jeunes, l’argument de la solidarité nationale face aux difficultés actuelles,. Tout cela constitue autant d’obstacles qui mettent en danger les relations Nord-Sud. Mais inversement, on peut espérer que l’importance que prend « l’Europe » débouche sur un attrait pour la dimension internationale et profite aussi aux P.E.D.

S’il est malaisé de faire un bilan clair de la santé de l’éducation au développement dans les écoles, entre les difficultés et les raisons d’espérer, il est évident qu’aux yeux de beaucoup d’enseignants, elle a besoin d’un nouveau souffle. Une réflexion s’est engagée dans l’Ecole comme dans les associations sur les nouvelles stratégies susceptibles de lui redonner du dynamisme.