CONCLUSION

Quand on arrive au terme de cette étude, on ne peut que constater que le bilan, après quelques décennies d’éducation au développement, n’est pas très positif. La majorité des élèves ont une connaissance minima de l’Afrique et du Tiers Monde en général et, ce qui est sans doute plus grave, des comportements assez indifférents. Ils se disent sensibles aux drames du Tiers Monde mais ne se sentent pas, pour la plupart, assez concernés pour approfondir la question et s’engager. Ils sont à l’image de la société pour laquelle le développement des pays du Sud n’a jamais été une priorité.

Par contre, à tous les niveaux, une minorité d’enseignants et d’élèves cherche à mieux comprendre, à faire partager ses découvertes, à agir pour que les choses changent. « Grâce à cette ouverture, dit un élève, le lycée devient un lieu de vie et pas seulement un lieu d’instruction ».

Mais cet état des lieux au début du XXI° siècle n’est pas statique, c’est une photographie à un moment donné. De nouvelles conceptions, de nouvelles stratégies commencent à s’imposer dans les relations nord-sud. Elles pénètrent dans le système éducatif. Des signes d’un intérêt plus grand semblent se manifester parmi les étudiants. Mais il s’agit le plus souvent de quelques constatations ponctuelles qu’on ne peut pas généraliser : il est bien trop tôt pour parler d’une « ère nouvelle ». Mais il semble cependant que nous en soyons à la fin d’un cycle et qu’un changement d’orientation se dessine. Cela peut constituer un espoir et redonner de l’enthousiasme à certains enseignants et élèves qui sont confrontés depuis quelques années à des difficultés croissantes.