C’est évidemment prioritaire et les ouvrir à la dimension internationale est devenu une nécessité. C’est dans ce cadre élargi qu’ils auront à mener leur vie professionnelle et
leur vie de citoyen. C’est pour cela que « la coopération internationale n’est pas une dimension supplémentaire dans le processus de formation, elle doit être intégrée dans chaque étape et dans chaque séquence pédagogique et au delà, dans les perspectives de formation tout au long de la vie » 298 .
Un des buts de la formation est de faire comprendre les réalités économiques des P.E.D., les effets de la mondialisation au nord comme au sud, de mettre en évidence la forte interdépendance qui nous lie. Il faut aussi introduire une réflexion sur l’agriculture ici : nos économies et notre production ne doivent pas empêcher d’autres pays d’émerger et d’acquérir la sécurité alimentaire. La découverte d’autres systèmes agricoles peut aussi être riche d’enseignements car notre développement n’est ni parfait, ni unique et ne constitue pas nécessairement un modèle. L’engagement international peut permettre « d’imaginer des solutions propres à lutter contre le malaise dont souffre le monde rural » 299 . Ces dernières années en outre, le ministère demande qu’on insiste sur le développement durable et la nécessité de préserver l’environnement, un point commun entre les pays développés et les pays en développement et « une problématique majeure ». Depuis 1999, 22 établissements pilotent une animation sur « l’agriculture durable ».
La connaissance d’autres cultures est également une nécessité, elle permettra de faciliter les relations avec les pays en développement et de faire l’apprentissage de la tolérance, de la solidarité, du sens des responsabilités collectives. L’éducation au développement rejoint alors l’éducation à la citoyenneté.
‘« Au moment où l’éducation à la citoyenneté devient une préoccupation première de l’ensemble du système éducatif, comment ne pas voir que la participation à des actions concrètes de coopération internationale est une formidable occasion de faire percevoir… par les élèves, les étudiants, apprentis et stagiaires, l’égale dignité de tous les homes et de toutes les cultures… de comprendre que toutes les sociétés sont solidaires ». C.Bernet, directeur général de l’enseignement et de la recherche, « Plein Sud », avril 1999. ’Il s’agit donc de former « des professionnels ouverts aux enjeux géopolitiques internationaux et ayant la capacité de travailler dans des environnements multiculturels » 300 mais aussi des professionnels mobiles : « La mobilité des apprenants constitue une priorité pour l’enseignement agricole » 301 . En effet, ces dernières années, il forme de moins en moins d’agriculteurs et de plus en plus de conseillers agricoles, qui sont appelés à se déplacer et à travailler dans des cadres différents. Cette mobilité doit aussi être la règle pour les enseignants, les formateurs, les chercheurs. En outre ces nouveaux « agriculteurs » doivent savoir aussi monter un projet. Sur ces différents points, l’intérêt des stages à l’étranger et des voyages n’est plus à démontrer. La circulaire de juillet 2001 estime que « chaque apprenant…devrait effectuer au moins une séquence pédagogique à l’étranger au cours de sa formation ». Même si l’Europe est privilégiée, les déplacements dans les pays du Sud sont encouragés.
Extrait de la loi d’Orientation de juillet 1999.
Cf. DOCUMENT 21 : Extraits de FRED.
Extrait de la circulaire de juillet 2001.
Extrait de la circulaire de juillet 2001