Des structures efficaces

L’organisation de l’enseignement agricole connaît des changements importants depuis quelques années, notamment pour s‘adapter à l’ouverture internationale. La description, qui suit, correspond plus particulièrement aux années 90.

Au niveau national

La DGER définit l’orientation de la politique de coopération internationale pour l’enseignement agricole, en relation avec le Ministère des Affaires Etrangères ( qui a absorbé en 1999 le Ministère de la Coopération ) et en s’inspirant des priorités des grandes institutions internationales. Elle se dote, en 1986, d’un Bureau de la coopération internationale ( BCI ) qui l’impulse dans les établissements et assure la liaison entre les services au niveau du Ministère et au niveau des régions. Il suit et évalue tous les projets, peut faire des propositions au Ministère de l’Agriculture pour participer à de grandes initiatives internationales, s’occupe des questions matérielles : stages, bourses, communication…En 1988, le BCI est renforcé par la création du CODEV ( Comité d’orientation pour l’éducation au développement ). C’est une instance de réflexion sur l’éducation au développement qui se réunit deux à trois fois par an et comprend des représentants du Ministère, des établissements et les responsables des réseaux dont nous parlerons plus loin. L’Agence française pour le développement encourage les projets des établissements par des concours financiers.

La DGER travaille aussi en relation avec des instituts de recherche comme le CIRAD ( Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement ) et l’INRA ( Institut national de la recherche agronomique ), qui accueillent aussi des stagiaires. Ils sont regroupés, avec quelques autres, dans un pôle de recherche et d’enseignement supérieur spécialisé dans l’agriculture des régions chaudes : Agropolis. SESAME ( Service des échanges et des stages agricoles dans le monde) a été crée par le Ministère de l’Agriculture et les organisations professionnelles agricoles. Une collaboration s’est établie aussi avec des associations. Nous retiendrons surtout le rôle de l’AFDI. Elle a été crée en 1975 à l’initiative des principales organisations professionnelles agricoles, chambres d’agriculture, syndicats agricoles ( FNSEA, CNJA ), coopératives de crédit agricole ( CNMCCA ). Elle possède des antennes dans plus de 70 départements. Dans ceux de l’Académie de Grenoble, elle porte le nom de CRIAD. Elle appuie des actions de formation et de gestion ; accueille des paysans du Sud, et envoie des missions d’agriculteurs français, organise des séminaires thématiques. En 1998, une campagne sur le commerce solidaire a été initiée avec le CCFD. On pourrait citer aussi RES/EXPERT pour promouvoir le potentiel humain de l’expertise française, l’ANDA ( Association nationale pour le développement agricole ), le GRET ( groupement de recherche et d’échanges technologiques). Le RONGEAD, réseau d’ONG européennes pour l’agro-alimentaire, qui organise des missions de formation dans les PED, réalise des études sur le développement agricole et produit des dossiers et des jeux pédagogiques…