Dans toutes les circulaires, la DGER rappelle l’appui pédagogique qu’elle peut apporter aux initiatives des établissements. Du matériel pédagogique d’abord : des montages audiovisuels, des jeux pédagogiques, des expositions, des maquettes… « Sur la piste de Djembé » est un outil de sensibilisation à l’Afrique de l’Ouest. Son objectif est de « transporter un petit morceau de l’Afrique dans les établissements scolaires : l’animation prévoit des expositions, des vidéocassettes, des intervenants extérieurs, des instruments de musique, un spectacle, un repas, la préparation du thé, le jeu de l’awélé. La DGER recrute des troupes de musiciens et de danseurs qui passent dans les établissements. Elle a même commandé ( avec la Ligue de l’Enseignement ) une pièce de théatre qui évoque les problèmes de l’alimentation : « La tête sous l’aisselle » de Koumsy Lamko. Ces animations « clés en mains », proposées d’en haut, ne font pas suffisamment participer les élèves, selon certains enseignants soucieux de les voir prendre davantage d’initiatives.
La DGER se charge aussi de l’information auprès des instances régionales et des établissements. La revue F.R.E.D. ( Formation-Réseaux-Education au développement ) en est le principal vecteur. Elle paraît à partir de 1991, à raison de 3 ou 4 numéros par an et est expédiée systématiquement dans tous les établissements agricoles. C’est un bulletin de liaison qui concerne uniquement la coopération Nord-Sud. Les principaux articles portent sur des problèmes de fond ( sur le développement africain ou le développement durable par exemple ), sur des problèmes de méthodologie ( comment monter un projet dans un PED ). FRED accueille aussi des réflexions d’enseignants ou des articles d’élèves désireux par exemple de raconter un voyage d’études. Il fournit des comptes-rendus de séminaires, de sessions diverses, informe sur les activités des ONG, établit des listes de matériel pédagogique et les adresses où il est possible de se les procurer. L’information peut aussi être obtenue grâce au site Internet de la DGER 305 qui ventile plutôt des nouvelles ponctuelles, dates des sessions, publication de circulaires, listes d’organisations…Les utilisateurs regrettent que le site soit sous-utilisé : ils souhaiteraient y trouver, entre autres, des comptes-rendus d’expériences menées dans les établissements. Quelques enseignants se plaignent d’une évaluation et d’une capitalisation insuffisante des expériences.
Les soutiens financiers proposés par la D.G.E.R. restent assez limités aux yeux des usagers. L’un d’eux parle de « contorsions budgétaires ». Quelques moyens peuvent être débloqués pour le fonctionnement des réseaux, quelques actions dans le cadre du partenariat, quelques stages mais ce ne sont jamais de grosses sommes et elles ont plutôt tendance à diminuer ces dernières années. La D.G.E.R. part du principe que les établissements doivent chercher, ailleurs, d’autres financements. Mais la participation d’autres structures, en particulier les collectivités locales, n’intervient souvent que si le ministère co-finance. L’Union Européenne peut intervenir aussi mais elle privilégie les formes de coopération qui touchent l’Europe.
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