Des efforts de formation pour les personnels

La DGER n’a pas l’exclusivité de la formation des personnels, les associations et organismes professionnels y participent aussi mais elle y attache de plus en plus d’importance, surtout depuis qu’elle souhaite s’orienter vers « l’ingéniérie de formation ». La circulaire de juin 2001 accélère le mouvement :

‘« La mise en œuvre de cette mission ( la coopération internationale ), par les établissements, passe par une professionnalisation accrue des personnels. Il est donc nécessaire que les acteurs, au sein des établissements puissent renforcer leurs compétences à l’International ».’

Les personnels sont aussi demandeurs de cette formation. Ils ont aussi pris conscience de la nécessité d’améliorer leurs compétences pour répondre aux besoins de leurs élèves et futurs agriculteurs et pour être des interlocuteurs plus efficaces dans leurs actions de développement. Ils tiennent à la fois à une bonne liaison avec la recherche et à des contacts avec les professionnels de l’agriculture. Les instituts de formation doivent intégrer cette dimension dans leurs programmes de formation initiale, comme dans la formation continue dont nous parlerons surtout ici.

Par rapport au nombre d’établissements et à l’importance des personnels de l’enseignement agricole, les sessions, stages, séminaires, journées d’information …sont nombreux. De 2 à 3 sessions, au niveau national à la fin des années 90, on est passé à une douzaine en 2001. Les thèmes abordés sont variés : amélioration des connaissances économiques et techniques, ouverture culturelle, problèmes administratifs, méthodologie des projets, communication, amélioration des capacités linguistiques ( surtout en ce qui concerne la coopération avec l’Europe )…Récemment la DGER et l’AFDI ont mis sur pied ensemble une série de 4 modules de formation de 2 jours chacun. Les 4 thèmes sont : Une réflexion sur la professionnalisation de l’agriculteur, les échanges interculturels dans le cadre de la coopération internationale, les politiques agricoles et les agriculteurs en Afrique, les outils et les méthodes pour animer une action de coopération internationale. Il faudrait y ajouter les séminaires régionaux auxquels les élèves sont invités aussi à participer par classes entières. La DGER et AGROPOLIS organisent, depuis 1995, des journées d’études annuelles sur l’ingéniérie de formation destinées à un public plus restreint : l’objectif est de participer à « la construction d’une expertise française en matière de formation agricole et à son positionnement dans l’espace mondial ». Le personnel de l’enseignement agricole peut aussi participer à des universités d’été et rencontrer des collègues d’autres filières.

Il faut insister particulièrement sur « les journées de la coopérationinternationale », qui sont une spécificité de l’enseignement agricole et n’ont pas leur équivalent dans l’Education nationale. Elles existent depuis 1989, durent 3 jours et sont organisées tous les ans par un établissement différent, en collaboration avec la DGER, des associations, des collectivités locales et des organisations agricoles diverses. Elles sont destinées aux représentants des organismes mentionnés, aux personnels des établissements ( les directeurs y sont souvent présents ) et aux représentants des élèves. Des intervenants des pays partenaires y sont toujours présents. D’une cinquantaine de présents au début, le nombre de participants est passé à 600 ( dont 200 élèves ) en 1997 .

Elles concernent l’ensemble de la coopération internationale et pas seulement les relations Nord-Sud et sont définies comme « un espace de formation pour les nouveaux et, pour tous, un moment d’information, de concertation, d’échanges, de remotivation » 306 . Depuis 1993, les échanges tournent autour d’un thème particulier. Le choix se fait en fonction de l’actualité internationale,, des dates des campagnes de solidarité et des besoins de tous. Mais le souci pédagogique est toujours très présent : comment adapter le contenu des journées de manière à ce qu’il soit utilisable dans les établissements ?.

TABLEAU N° 34: Les journées de la coopération internationale
TABLEAU N° 35 : Un exemple : les journées nationales de Dijon-Quétigny (1997)
Notes
306.

Extrait du compte-rendu des Journées de Vic en Bigorre ( 2001 )