La coopération nord-sud : une préoccupation relativement importante

Une place inégale selon les périodes

La coopération internationale est une des 4 grandes missions, nous l’avons vu, que le Ministère assigne à l’enseignement agricole et qu’il essaie de dynamiser depuis les années 80 surtout. Malgré les difficultés habituelles de ces démarches d’évaluation et leur caractère très subjectif, les publications officielles, comme les enquêtes sur le terrain auprès des acteurs, donnent l’impression d’un réel dynamisme de la coopération internationale en général. Elle apparaît comme une des composantes fortes des activités des établissements agricoles. Quelques témoignages en font foi : une enquête de 1995, réactualisée en 1999, indique que les ¾ des établissements agricoles secondaires ont intégré la coopération internationale dans leur projet d’établissement et que la moitié ont réalisé un jumelage avec un établissement étranger ce qui signifie qu’il y a une volonté de pérenniser l’action. Le Directeur général de la DGER, avance, en avril 1999, que tous les établissements sont engagés dans une action de coopération internationale et qu’ils échangent avec près d’une centaine de pays.

Les PED occupaient une place importante dans les préoccupations internationales des établissements dans les années 70 et 80. Au SRFD de Lyon, on estime que tous les lycées ont eu des clubs « Tiers Monde » ou « Solidarité » et que ces préoccupations étaient présentes aussi dans les groupes culturels ou sportifs des établissements. Par la suite, l’enseignement agricole s’est beaucoup investi aussi dans la coopération avec les pays de l’Union européenne et les P.E.C.O. mais il ne semble pas, d’après le témoignage d’un responsable du Ministère, que cette « concurrence » ait porté un très grave préjudice aux relations Nord-Sud. Les établissements engagés avec les pays du Sud ont conservé leurs relations. Une enseignante ayant des responsabilités nationales parle d’une centaine d’établissements qui auraient une action en direction des PED. Néanmoins, un rapport de 2001 donne des chiffres qui montrent bien la prépondérance des projets intérieurs à l’Union Européenne la part relativement importante des P.E.C.O. Pour les pays en développement, c’est nettement l’Afrique qui domine.

Union Européenne : 50 %

Afrique : 20 %

Europe Centrale et Orientale ( PECO ) : 15 %

Amérique et Asie : 15 %