La présence de cette étude sur « Cinéma et Afrique Noire en Savoie » se justifie par l’influence que le cinéma a pu exercer sur la formation personnelle des enseignants et sur les élèves et les étudiants. Nous ne reviendrons pas ici sur l’utilisation des films dans les classes et les activités périscolaires : elle a été évoquée ailleurs 324 . Ce qui est intéressant, c’est de comprendre si le cinéma a contribué à orienter la réflexion des enseignants et des jeunes scolarisés vers l’Afrique et quel a été son apport dans les représentations de ce continent et dans la connaissance de ses cultures et de ses problèmes.
Une étude limitée à la Savoie et aux films sur l’Afrique Noire et couvrant toute la période, a donc été entreprise. Elle s’appuie sur les programmes de cinéma présentés par la presse. Les journaux locaux les mentionnent mais font peu de commentaires. Par contre, les
publications catholiques locales spécialisées dans le cinéma donnent leur avis sur les films commerciaux et indiquent ceux qui sont visibles par des jeunes 325 . Elles recommandent ceux qui circulent dans le réseau paroissial. Elles disparaissent en 1966 quand la concurrence de la télévision et la désaffection pour le cinéma rendent leur parution sans grande signification. Les autres sources sont les bulletins d’associations culturelles s’intéressant au cinéma africain et des entretiens avec des responsables de l’AMCC 326 et des animateurs de ciné-clubs et de cinémas d’art et d’essai.
Cette brève étude a permis de se faire une idée de la présence de l’Afrique sur les écrans savoyards, mais il a été beaucoup plus difficile d’obtenir une évaluation précise de la part de la population enseignante, étudiante ou scolaire qui allait voir les films concernant ce continent.
Dans la 3° partie en particulier : « La mise en oeuvre sur le terrain ».
Ecrans de chez nous pour la région de Chambéry et Sur nos écrans, pour la Tarentaise.
A.M.C.C. : Association pour une maison de la culture à Chambéry.