- b - La période 1976-1986 : la dégradation du transport public

Cette période est marquée par un temps d'isolement économique. Au lendemain de la "libération" de Saigon le 30 avril 1975, les quatre compagnies d'autobus privées en exercice sont dissoutes : les services d'autobus étaient alors gérés par trois types d'opérateurs : le Syndicat général, la fédération des ouvriers et des travailleurs et quelques structures privées en relation avec le gouvernement. On comptait alors 21 lignes. En 1976 il y avait environ 1000 bus qui assuraient 10% de la demande de déplacement de 3 millions d'habitants de la ville. Les non usagers de bus ont eu recours à la marche à pied, la bicyclette ou les anciens deux roues à moteur. Le manque d'énergie a amené L'Etat à se charger du rationnement du carburant. L'offre d'autobus est insuffisante et les usagers déçus se retournent vers les lambros.

L'année 1978 est une année charnière. En fait, l'ensemble des lignes est regroupé en une seule compagnie : La Compagnie de bus de Saigon. L'offre d'autobus est ainsi centralisée par la compagnie publique. Les effets sont catastrophiques et accrus par le développement d'un sentiment de rejet à l'égard de l'autobus. Le parc est alors d'environ 900 bus. La compagnie est organisée en 6 groupes dépendant directement du service des transports. Les services de réparations et de maintenance sont délaissés. Deux ou trois ans plus tard, 300 bus demeurent dans un état lamentable. Le parc restant n'est plus en mesure de maintenir une offre suffisante. Entre 1978 et 1992, seuls quelques autobus japonais et tchèques sont importés. Au contraire l'augmentation du nombre de clients des lambros est forte.