- 3 - La faible gestion du trafic

Tous les consultants s'accordent sur le fait que Hanoï et Hô Chi Minh Ville ont récemment connu une grande augmentation de volume de trafic motorisé, qui crée la congestion aux carrefours principaux, particulièrement pendant les périodes de pointe de matin et d'après-midi. A Hanoï par exemple, le manque de voirie est aggravé par la mixité du trafic dont 95% est des deux-roues (dont un tiers est la bicyclette) en 1995. Avec l'élévation du revenu, une bonne partie d'usagers de bicyclettes reportent vers le motocycle. La mixité de trafic engendre une réduction de vitesse pour les quatre roues et pose des problèmes de sécurité pour le trafic non motorisé (Yachiyo, MVA, Almec).

C'est à cause de la croissance alarmante des accidents de la route que la question de la sécurité routière attire particulièrement l'attention des consultants. En 1994, les accidents de route ont causé 4.500 fatalités et 14,000 blessés dont 95% sont imputés à la mauvaise conduite, 4% à l'état de véhicule et seulement 0,5% aux conditions de route. Les usagers de bicyclette et de motocycle de cylindrée inférieure à 50 centimètres cubes représentent la majorité des conducteurs de deux roues mais n'ont suivi aucun cours sur le Code de la route. (MVA Asia, Yachiyo, Almec).

Paradoxalement, face à ce défi les pouvoirs publics vietnamiens sont faibles en gestion de trafic avec une expérience très limitée. Les mesures de sécurité de base ne sont pas incorporées dans la conception de routes et de carrefours. Il n'y a pas de méthode systématique de collecte de données en vue de contrôler les conditions de flux et de réduire l'insécurité routière (MVA Asia).