- 5 - Recherche des ressources pour le financement des transports urbains

Il faut assurer une adéquation entre les ressources financières et les projets. C'est la préconisation de MVA/MAUNSELL.

Le fonds de la ville affecté aux transports urbains ne sont jamais suffisant. Pour réaliser les travaux mentionnés dans son rapport final, MVA/MAUNSELL a en 1998 recommandé de chercher des sources complémentaires de financement : de nouvelles taxes (carburant, parking, péages urbains, ALS, BOT) sans oublier les aides internationales. Pour Yachiyo, les autorités peuvent aussi trouver des sources de financement dans l'application plus large du péage urbain et la récupération des plus-values foncières grâce à l'amélioration des infrastructures de transport.

Sur cette question essentielle du financement des projets de transport, ALMEC a en 2004 proposé diverses sources plus durables comme MVA a recommandé. Dans de nombreux séminaires et dans son rapport final, le consultant a toujours insisté sur le fait que la réalisation des projets qu'il a identifiés dans le Master Plan ne peut s'effectuer que si les ressources exigées avaient été affectées ou fixées au préalable. Un budget d'investissement séparé du budget de fonctionnement annuel, devrait être considéré parce que la réalisation de projets se prolonge normalement au-delà d'une année et les déboursements réels s'étendent sur plusieurs années. La réalisation d'un projet quelconque peut être suspendue si le fonds pour les années suivantes s'épuise. Si la préparation du financement d'un projet n'est pas bonne, la suspension en sera un grand gaspillage.

C'est pour cette raison importante qu'ALMEC a proposé les sources de financement pour la réalisation des projets de transport dans le Master Plan. Selon eux, l'enveloppe de budget d'investissement pour le transport peut être élargie de diverses façons. Alors que les emprunts sont politiquement avantageux et acceptables, ils ne peuvent pas toujours remplacer un fonds de transports plus durable basé sur des instruments fiscaux. "La voie la plus prometteuse est d'identifier de nouvelles sources de financement telles que des droits d'immatriculation de véhicules et de permis de conduire et d'assigner les montants perçus à un fonds de développement de transport."

En s'appuyant sur un certain nombre d'hypothèses probables, le consultant a fait un exercice pour estimer des capacités de financement possibles de la ville dans le secteur de transport. Les résultats sont positifs bien qu'ils dépendent en grande partie de la faisabilité d'application des mesures fiscales.83 (Cf. le tableau en annexes).

ALMEC a aussi préconisé un partenariat public-privé pour le développement des services de transport public (le réseau lourd) bien qu'il y ait des incertitudes au Vietnam quant à la participation des investisseurs étrangers. L'arrangement de base sera que le secteur public construit l'infrastructure et le secteur privé investit dans la superstructure, les matériels roulants aussi bien que l'exploitation et la gestion du système. Le secteur privé payera également le loyer pour l'usage de l'infrastructure. Les recettes tarifaires et le revenu des autres services associés sera le revenu pour le secteur privé pendant la période de concession. Pour le financement du projet de métro, le consultant a recommandé fortement le développement orienté vers le transport de masse (TOD ou transit-oriented development).

Notes
83.

Ces mesures sont pratiquées dans beaucoup de villes dans le monde.