- 2 - Jakarta

Etant pays producteur de pétrole, l'Indonésie a traditionnellement maintenu le prix des produits pétroliers dans le marché local au-dessous des prix mondiaux. En relançant l'économie sans doute, cette politique a pourtant contribué à l'étalement urbain et l'usage de l'automobile à Jakarta et dans d'autres villes indonésiennes (Fulton & Susantono, 2002). Le gouvernement a fait des efforts pour supprimer la subvention de carburant mais les prix du carburant et du diesel demeurent bas. Récemment, face à la flambée du prix mondial de pétrole, le gouvernement a augmenté le prix de carburant mais son action a entraîné des manifestations violentes de la population. (voir graphique)

Graphique 9 : évolution des prix des carburants en Indonésie (prix par litre)
Graphique 9 : évolution des prix des carburants en Indonésie (prix par litre)

Au début des années 90 Jakarta a réalisé le plan "3 en 1" qui interdit des voitures à moins de 3 passagers entre 6 et 10 heures du matin sur une section de 9 km de Jl. Sudirman, de Jl. Thamrin, et de Jl. Subroto (le couloir nord-sud principal). Le plan n'a pas été une mesure très efficace pour restreindre le trafic parce qu'il couvre une zone très limitée. Les automobilistes peuvent la contourner facilement en prenant les itinéraires parallèles qui sont pourtant également encombrés ou en prenant des enfants et leur payant un frais symbolique pour avoir joué le rôle de passagers additionnels. Le plan n'a donc pas été rigoureusement appliqué. (HOOK, 1999)

D'ailleurs, le péage est appliqué sur plusieurs routes depuis les années 1970 mais comme à Bangkok, la mise à péage a pour objectif de récupérer le coût d'investissement sans viser à décourager l'usage des véhicules individuels motorisés (Fulton & Susantono, 2002).