- 3 - L’extension du réseau et la modernisation du parc

Grâce à l'aide financière du Gouvernement central, des propriétaires de lambros à Hô Chi Minh Ville peuvent acheter de nouveaux Bon Banh ou bus afin de remplacer leurs véhicules vétustes qui ne sont plus en état de rouler. Selon le Décret 92 du Gouvernement, les propriétaires de lambro ou de bus vétustes bénéficient de la compensation du taux d'intérêt, c.-à-d. ils bénéficient d'un crédit bancaire à un taux d'intérêt fixe de 3% par an et la différence entre ce taux et le taux moyen des banques commerciales sera compensée par le budget d'Etat.

Avec 30 lignes en 2002, le système à Hanoï compte 41 lignes en 2004 avec une longueur de 778,1 km. À HCMV, en début 2002, huit lignes pilotes ont été mise en service mais à la fin de 2002 il y en avait déjà 49 lignes. En 2004, on compte 119 lignes à Hô Chi Minh Ville dont 82 lignes pilotes avec une longueur totale de 952 km. Pareillement à Hanoï, en fin 2003 Hô Chi Minh Ville compte 1961 bus à Ho Chi Minh dont 591 sont neufs grâce au programme d'investissement de 1.300 bus neufs appuyé par le Gouvernement. Le lambro d'Hanoï n'existe plus pour le transport de passagers depuis 1996 alors qu'à Hô Chi Minh Ville le lambro est remplacé par le Bon Banh à partir de 2003.

Ce qui compte beaucoup dans la relance du service des transports collectifs dans les deux villes, c'est que la subvention d'exploitation est reprise sans distinguer que l'entreprise de bus soit publique ou privée. Selon M. BUI Xuan Dung, c'est la fréquence et la régularité soutenues par la subvention proportionnelle aux trajets réalisés qui constituent un facteur important de la réussite du renouveau du transport collectif urbain.¹⁴³ Grâce à la subvention, les tarifs bus dans les deux villes ne dépassent pas 10% du revenu moyen des habitants pour attirer des personnes à faible revenu. Nous reviendrons sur la question de la subvention d'exploitation dans la section qui suit.