Section 7.3 Perspectives des transports collectifs urbains

A la lecture de la presse vietnamienne des années 90, on reste stupéfié des prévisions ou "objectifs" avancés en matière de transport collectif pour les grandes villes. Ainsi dans le Courrier du Viêt-nam, en septembre 1997, on lit que le réseau de bus de Hanoi devrait assurer entre 35% et 40% des déplacements quotidiens en l’an 2000 contre 1,5% à 2% estimés pour 1997. Pour Hô Chi Minh Ville, à l'horizon 2010, la part modale des transports collectifs devait représenter 60% de l’ensemble des déplacements contre 5% estimés en 1997 avec la décomposition suivante : réseau de bus et de minibus 20 à 30% ; réseau de métro de 5 à 10%, réseau de tramway sur rail en surface : 5 à 10%.163

A la fin des années 90, les pouvoirs publics ont pris conscience que ces objectifs étaient trop ambitieux et irréalistes et se sont fixés des objectifs plus raisonnables. Ainsi, les autorités d’Hô Chi Minh Ville se fixent une part modale de 50% pour les transports collectifs à l'horizon 2020. Le bus devra satisfaire de 20% à 30% de la demande des déplacements et les transports par rail futurs (métro léger, métro lourd), 30 à 20%. Pour Hanoï, les autobus satisferont 30 à 35% de la demande de déplacements à 2020 et 7 à 8 lignes de métro léger 20 à 25%.

Pour les autorités d'Hanoï et d'Hô Chi Minh Ville, l’amélioration et l’extension du réseau actuel de bus ne sont pas suffisantes pour atteindre ces objectifs. Elles envisagent désormais la construction et la mise en service de systèmes de transport à forte capacité et en site propre. Au delà de l’unanimité sur la nécessité et l’urgence d’investir massivement dans les transport collectifs, la question majeure, peut-être la plus importante est celle des sources de financement possibles de ces investissements lourds.

Notes
163.

Sept grands projets pour Hô Chi Minh Ville, Le Courrier du Viêt-nam, N° 1421, 22 novembre 1998.